Qui est-ce ? | Libre

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Je marche dans les buissons, errant seule. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même depuis peu. Mon compagnon m'a abandonné, mes proches aussi. Heureusement qu'il me reste encore mon fils qui prend soin de moi, heureusement qu'il est là sinon je serais rien.

Je marche donc dans ses buissons, puis je quitte notre territoire. La lande est désormais derrière moi, j'avance donc tout droit. Je ne suis plus rien. Quel est ma dernière raison de vivre : mon fils. Sans lui, je en serais plus de ce monde. Pourquoi mon compagnon me laisse-t-il de côté, m'aurait-il abandonné ?

Je m'arrête, il commence à pleuvoir. Je passe sous des buissons, les ronces me griffent la fourrure. Je les arrache une à une puis je file me mettre à l'abri dans la grange désormais visible.

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Je reviens de la patrouille de chasse en début d'après-midi, fier de moi. Même si j'aurais préféré manger ce festin tout seul, le Clan du Tonnerre sera rassasié par mes trois belles prises ; un gros merle, une pie et souris dodue. Mon contentement s'atténua peu à peu quand je me rendis compte que j'ignorais ce que j'allais bien pouvoir faire du reste de ma journée. Lasse, je m'empresse alors de m'étaler contre un rocher argenté se trouvant au milieu de la clairière, illuminée par la clarté du jour. Un long soupir s'échappa de ma gorge. J'étais sur le point de m'assoupir quand une voix vint à moi. Ses paroles étaient inaudibles, et elle commençait déjà à s'éloigner. Sans hésitation je la suivis, ne prêtant aucune attention aux alentours. Seul cette voix comptait, c'était comme si une bulle se trouvait autour de celle-ci, je n'entendais rien d'autre. Les yeux clos, mes pas guidaient mon corps qui semblait marcher alors que je n'en avais pas la conscience. Le temps paraissait interminable, je marchais, et je ne savais même pas où j'allais, le comble ! Je sentais le vent coulisser entre mes deux oreilles. Un craquement de bois me fit sursauter. J'ouvris brusquement les yeux quand je me rendis compte que ce n'était pas un rêve, mais la réalité. Je commençais à paniquer, c'était la deuxième fois que mon esprit me jouait des tours, et en plus de ça, la voix avait disparu. Je ne reconnaissais même pas l'endroit où je me trouvais. Je fixai alors le ciel, ses teintes grisâtres ne m'inspiraient pas confiance, et il suffit que je me dise ça pour qu'une goutte ne s'écrase pile poil sur mon nez. La poisse ! Les gouttes commencèrent à s'enchaîner et à aplatir ma fourrure sur mes muscles saillants. Pourquoi je reste planté là alors qu'une grange se dresse devant moi ? Serais-ce... la ferme de Gerboise ? Mais bien sûr ! Suis-je bête. Je me faufile à l'intérieur. Je ne suis pas seul, je sens une présence. J'avance un peu, et c'est à ce moment là qu'un matou me fit sursauter. Que faisait-il là ? En soit, j'étais mal placé pour poser la question. Son odeur était désagréable et je reconnus sans mal celle du Clan du Vent. J'ignorais le nom de cette femelle, mais c'était une ennemie. Pas question que je sympathise avec un membre de ce clan ! Après un moment de réflexion, mon dos se courba, les poils de ma nuque de redressèrent et mes oreilles se couchèrent sur mon crâne. Je poussai un puissant grognement afin de l'effrayer, mais elle resta planté là. Génial...

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Il faisait froid, sombre et le sol était boueux. Mais il ne s'en souciait pas.
Il continuait à marcher sous la pluie. Le soleil se levait lentement derrière
les collines vertes. Le ciel se teintait de couleurs roses pâles, bleues. Un
paysage magnifique. Serre de Faucon avançait tête et queue basses, le
pelage ruisselant d'eau. Il n'était pas rentré cette nuit-là au camp. Il doutait
que quiconque l'ait attendu. Pour eux, il était un traître, plus personne ne
tenait à lui, pas plus que quelqu'un lui ai manqué. Pour eux, il n'existait plus.
Il pouvait bien mourir, les seules paroles qui résonneraient seraient « Il a
mérité sa mort. » On ne se demanderait même pas comment il est mort,
on ne l'enterrerait pas, on le laisserait, sur le sol, dans la rivière, ensanglanté,
mort. Il n'y avait plus qu'une seule personne qui comptait pour lui dans le
Clan du Vent. Sa fille, Nuage de Menthe. Petite Mésange était morte, mais
il lui restait une fille, et il la protégerait comme il n'avait pas pu le faire pour
Petite Mésange. Il en avait marre de cette vie, il aurait mieux voulu mourir
mais il ne pouvait pas s'y résoudre. Pas avant que Nuage de Menthe ne soit
devenue une guerrière. Ainsi il passait ses journée, soit dans le camp, errant
comme une âme en peine -ce qu'il était- soit hors du camp, rejeté par ses
"camarades", contraint à chasser pour lui-même. Il évitait de retourner au
camp avant la nuit, pour ne pas croiser des vétérans. Ce matin-là, il marchait
sans savoir vers où, d'une humeur massacrante. Sa dispute de la veille
résonnait encore dans son esprit. Sang du Diable l'avait encore provoqué
et ridiculisé devant le clan tout entier. Et, tel qu'il est, Serre de Faucon
n'avait pas pu s'empêcher de se jeter au cou de son ennemi. Tous deux
son réputés pour être les meilleurs guerriers du Clan. Le combat fut rude.
Tout le monde sait comme ça a fini.
Serre de Faucon ne s'arrêta que quand il se trouva devant la grande Ferme.
Il ne pensait pas avoir autant marché. Il regarda autour de lui en grommelant.
Autant s'y réfugier tant qu'il pleut. Ainsi il entra et senti aussitôt que deux
autres chats y étaient. Deux félins qu'il rejoignit rapidement. Il s'assit
calmement face à Songe des Océans, qu'il venait de reconnaître, et un
grand guerrier qui venait apparemment du Clan du Tonnerre, à en juger
l'odeur.

« Qu'est-ce que vous faîtes là ? » feula-t-il sans vouloir paraître agressif pour autant.

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Lorsque je me retourne je vois un mâle assez costaud. Je reconnais l'odeur du Clan du Tonnerre. Le mâle avait de magnifiques yeux bleus et son poil était tigré. Je le regarde de travers car il a déjà hérissé sa fourrure, il montre les crocs prêt à en découdre. Je suis assez impressionnée car je ne suis pas venue ici pour me battre. Je secoue les oreilles pour montrer mon agacement et comme si cela ne suffisait pas j'entends des pas approcher, je reconnais l'odeur de mon propre clan et je commence à paniquer. Je couine lorsque le mâle du clan du tonnerre commence à lever la patte. Je ne reconnais pas de suite le mâle de mon Clan mais je pense qu'il va pouvoir m'aider. Je tremble de peur, cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas battue j'ai peur de ne pas y arriver. Il va pouvoir m'aider pensais-je, mais je me trompais fortement.

« Qu'est-ce que vous faîtes là ? feula-t-il,
- Je... je... balbutiais-je.»

Je ne pouvais pas finir ma phrase tellement je tremblais, le mâle était bien plus imposant que moi, je me demandais quand est-ce qu'il allait attaquer... Je ma balance d'une patte sur l'autre, anxieuse. J'ai toujours paniqué pour un rien mais la ma panique dois se sentir car la tension est présente dans l'air. Je rêve que d'une chose : m'enfuir en courant comme une lâche.

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Je foudroyais la guerrière du regard, qui, elle aussi, me fixait. Son regard était beaucoup moins menaçant que le mien, il ne l'était même pas du tout. Je sentis une odeur de peur dans l'atmosphère émaner de la femelle, bien évidemment. Je ricanai en mon for intérieur. Mon rire qui résonnait dans ma tête stoppa net lorsque j'entendis un bruit de branches qui craquent, avant qu'un autre chat ne fasse son apparition. Un guerrier du Clan du Vent. Cette fois-ci, je le reconnu. C'était Serre de Faucon, un guerrier très redouté au sein de son propre clan. Selon certaines rumeurs, le mâle tigré était considéré comme un traître. Un traître n'avait sa place nulle part !

« Qu'est-ce que vous faîtes là ? » feula-t-il.

Je me tourne alors vers lui, un sourire malsain se dressant sur mon visage. D'un pas lent et nonchalant, je me dirige vers lui, montrant les crocs.

« Et toi, qu'est-ce que tu fous ici ? Vu ta sale réputation, ne serais-ce pas mieux que tu restes terré dans ta tanière au lieu de sortir chercher les ennuis ? »

Un puissant grognement sortit de ma gorge. Je me mis à tourner autour de lui, les yeux plissés, secouant ma queue afin de le provoquer.

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Je suis terrorisée. Je ne sais pas quoi faire. La présence de Serre de Faucon me rassure, si je pouvais je me collerais à lui et le laisserait me défendre mais il pourrait commettre l'irréparable. Le mâle se retourne vers mon camarade de Clan, les crocs à l'air. En lui crachant dessus :

« Et toi, qu'est-ce que tu fous ici ? Vu ta sale réputation, ne serais-ce pas mieux que tu restes terré dans ta tanière au lieu de sortir chercher les ennuis ? »

Je sens une rage intense émaner de moi. Je sens que je vais tout lâcher mais j'essaye de contenir cette rage. J'y parviens pendant un petit instant puis après, je crache des mots durs. Je ne supporte pas qu'on insulte un camarade de mon clan. Je me mets devant mon camarade et je feule à l'intention du guerrier ennemi.

« On a autant le droit d'être ici que toi. Et laisse Serre de Faucon tranquille, il ne t'a rien fait ! »

Je devais avoir l'air bien pathétique à me tenir la fourrure en bataille devant un camarade de clan à le défendre. Et aussi qu'est-ce qu'il venait foutre ici celui là !

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Serre de Faucon entendit la chatte balbutier des mots indéchiffrables. Il lui jeta un coup d’œil pour s'assurer qu'elle allait bien, puis son attention se concentra sur l'autre guerrier quand celui-ci dit d'un ton dégoûté :

« Et toi, qu'est-ce que tu fous ici ? Vu ta sale réputation, ne serais-ce pas mieux que tu restes terré dans ta tanière au lieu de sortir chercher les ennuis ? »

Serre de Faucon sentit tous les poils de son échine se hérisser d'un coup. Il allait bondir sur le guerrier quand Songe des Océans se plaça entre eux deux. Elle cracha en direction du matou gris :

« On a autant le droit d'être ici que toi. Et laisse Serre de Faucon tranquille, il ne t'a rien fait ! »

Serre de Faucon se sentit rougir et une autre rage plus puissante encore s'installa en lui, en même temps qu'une certaine reconnaissance. Il savait se défendre tout seul, quand même ! Il feula de rage et claqua de la queue sur le sol poussiéreux. D'un grand coup d'épaule, il poussa Songe des Océans et s'avança vers le matou, les crocs découverts. Il s'efforça de rester calme et un sourire moqueur apparut au coin de ses lèvres.

« Je suis en présence d'un fan ? Tu connais toute mon histoire, à ce que je vois. Tu dois sûrement savoir que j'ai tué des gens, alors. Vas-t-en, si tu ne veux pas subir leur sort, tu ne fais pas le poids contre moi ! »

Il se tourna vers la chatte et lui feula discrètement de se sauver si le chat l'attaquait. Puis, sans crier garde, il bondit sur le matou et le plaqua au sol, les yeux étincelants.

« Je ne sais pas ce que tu étais en train de faire à Songe des Océans, mais la prochaine fois, tu y réfléchira deux fois avant d'agresser quelqu'un de mon clan. »

Il vit un petit sourire se dessiner sur le visage de son adversaire. Allait-il encore lui parler de sa trahison. Un instant d'hésitation de sa part laissa le temps au félin de contre-attaquer.

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Je n'eu pas le temps de poursuivre ma petite partie de rigolade quand la femelle au pelage ébène se plaça entre moi et le guerrier tigré, pensant me faire peur... c'était raté.

« On a autant le droit d'être ici que toi. Et laisse Serre de Faucon tranquille, il ne t'a rien fait ! »

Je ricanai. Cette femelle était vraiment pathétique ! Elle était tout sauf intimidante. Lorsque je posai mon regard sur Serre de Faucon, je le vis bouillonner avant que celui-ci ne pousse un feulement strident. Il bouscula la guerrière qui se trouvait devant lui et s'approcha de moi, les poils en bataille et les babines retroussées.

« Je suis en présence d'un fan ? Tu connais toute mon histoire, à ce que je vois. Tu dois sûrement savoir que j'ai tué des gens, alors. Vas-t-en, si tu ne veux pas subir leur sort, tu ne fais pas le poids contre moi ! » feula-t-il.

Un rire faillit s'échapper de ma gorge quand le robuste matou me bondit dessus avant de me plaquer violemment au sol. Je ne pris pas la peine de me débattre.

« Je ne sais pas ce que tu étais en train de faire à Songe des Océans, mais la prochaine fois, tu y réfléchira deux fois avant d'agresser quelqu'un de mon clan. »

Je n'écoute pas la fin de sa phrase, je profite plutôt de son instant d'inattention. Mes muscles robustes se contractèrent, je poussai mon adversaire et celui-ci valsa en avant. Je ne perdis pas un instant, je bondis sur lui et le plaquai à mon tour.

« Monsieur le traître défend les siens ! Quelle drôle de surprise. Écoute, je n'ai pas touché à un seul poil de ta petite camarade. Et en ce qui concerne ton histoire, toute la forêt est au courant. Je te conseille d'arrêter ton petit jeu. Il ne faudrait pas que tu rentres à ton camp rempli d’égratignures, ton clan pourrait croire à une autre trahison. Ce serait bête, tu ne trouves pas ? » dis-je, un souris en coin.

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Le mâle rigole bêtement lorsque je défends mon camarade de clan. Pourquoi se fiche-t-il de moi ? Il me semble que je lui ai rien fait et rien dit surtout. Ma queue se glisse entre mes pattes et je baisse les oreilles en signe de soumission, décidément je n'ai pas le tempérament d'une guerrière.

« Je suis en présence d'un fan ? Tu connais toute mon histoire, à ce que je vois. Tu dois sûrement savoir que j'ai tué des gens, alors. Vas-t-en, si tu ne veux pas subir leur sort, tu ne fais pas le poids contre moi ! »

Serre de Faucon m'effraye un instant en prononçant ses paroles. Je sens une puissante rage sortir de sa gueule, il avait cracher ses mots à l'intention du guerrier du Clan du Tonnerre. Celui-ci se retient de rire, Serre de Faucon, à la surprise de tous, bondit sur le guerrier et le plaque violemment au sol. Je m'apprête à lui dire de le lâcher lorsque je me rends compte que le guerrier du tonnerre se débat même pas.

« Je ne sais pas ce que tu étais en train de faire à Songe des Océans, mais la prochaine fois, tu y réfléchira deux fois avant d'agresser quelqu'un de mon clan. »

Je ronronne en me disant que tout allait s'arrêter maintenant. Mais le chat du clan du tonnerre ne se laisse pas faire. Il profite de l’inattention de mon camarade de clan pour le brusquer et le pousser violemment en avant, avant de le plaquer à son tour.

« Monsieur le traître défend les siens ! Quelle drôle de surprise. Écoute, je n'ai pas touché à un seul poil de ta petite camarade. Et en ce qui concerne ton histoire, toute la forêt est au courant. Je te conseille d'arrêter ton petit jeu. Il ne faudrait pas que tu rentres à ton camp rempli d’égratignures, ton clan pourrait croire à une autre trahison. Ce serait bête, tu ne trouves pas ? »

Il se contente de sourire à l'intention du guerrier de mon clan. Je pousse d'un coup d'épaule le mâle du clan du tonnerre qui bouge d'un poil. Le choc l'a fait descendre de mon camarade et il me décoche un coup de griffe au dessus de l'arcade. Je me couche au sol et me mets sur le dos en signe de soumission. Je dois avoir l'air bien pathétique... Que va penser Serre de Faucon de moi désormais ?

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Je me retrouvais à son tour sur le dos, crachant de rage sous le poids du guerrier adverse. Ce dernier ricanait presque :

« Monsieur le traître défend les siens ! Quelle drôle de surprise. Écoute, je n'ai pas touché à un seul poil de ta petite camarade. Et en ce qui concerne ton histoire, toute la forêt est au courant. Je te conseille d'arrêter ton petit jeu. Il ne faudrait pas que tu rentres à ton camp rempli d’égratignures, ton clan pourrait croire à une autre trahison. Ce serait bête, tu ne trouves pas ? »

A peine avait-il terminé sa phrase que Songe des Océans le repoussa pour qu'il me lâche. Elle n'avait pas assez de force pour le faire tomber, et le matou lui décocha un coup de griffe au dessus de l'arcade. Elle se laissa tomber au sol et se mit sur le dos en signe de soumission. Qu'allait-il faire maintenant ? L'achever, alors qu'elle lui offrait son ventre délicat ? Je l'ai repoussé violemment d'un coup d'épaule et me suis placé entre lui et ma camarade.

« Ne t'avise plus de l'attaquer comme tu viens de le faire, ou tu auras affaire à moi. Tu dis que toute la forêt est au courant ? Qui sait que j'ai tué deux chattes de sang-froid ? Personne. A part toi. Si je rentrais dans mon camp couvert d'égratignures, Étoile Sombre saurait que je me suis battu par loyauté, en défendant une de ses plus fidèles guerrières ! »

En disant cela, je jetais un coup d’œil à Songe des Océans. Elle avait redressé la tête et me regardait comme si j'avais soudainement changé en un guerrier du Clan des Étoiles qui ferait apparition devant elle. Je l'aidais à se relever et, la queue battante, je l'ai entraînée vers la sortie.

« Il n'en vaut pas la peine, Songe des Océans, rentrons au camp expliquer tout cela à Étoile sombre. »

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Alors que j'avais immobilisé Serre de Faucon au sol, la femelle au pelage d'ébène vint me donner un coup d'épaule pour me faire lâcher prise. Je lui répondit par un bref coup de pattes au dessus de l'arcade, juste pour lui montrer d'éviter de me toucher. Mon intention n'était pas de blesser ces deux individus ou d'envenimer la situation, c'est pourquoi je me retirai, libérant le matou tigré. Évidemment ce n'était pas la guerrière qui m'avait poussé, voyons ! J'écarquillai les yeux en voyant que Songe des Océans se coucha sur le dos en signe de soumission. Alors c'est ça que le clan du vent avait comme guerriers ? Quelle honte ! Dire que le clan de l'ombre avait collaboré avec eux lors de la grande guerre... je suis bien content de faire partie du clan du tonnerre désormais. Serre de Faucon sembla effrayé un instant que je blesse sa camarade puisqu'il me fonça dessus. Je fus projeté en arrière et sentis une faible douleur au flanc mais ce n'était pas pour ça que j'allais montrer un seul signe de faiblesse. Je me relevai d'un coup, toujours un sourire en coin.

« Ne t'avise plus de l'attaquer comme tu viens de le faire, ou tu auras affaire à moi. Tu dis que toute la forêt est au courant ? Qui sait que j'ai tué deux chattes de sang-froid ? Personne. A part toi. Si je rentrais dans mon camp couvert d'égratignures, Étoile Sombre saurait que je me suis battu par loyauté, en défendant une de ses plus fidèles guerrières ! » feula-t-il.

J'avais pitié pour lui. Il essayait de se rattraper en flattant le femelle. Son regard à elle était pétillant, comme si tout à coup elle l'admirait. Elle n'y voyait que du feu, elle se faisait berné et elle ne s'en rendait même pas compte. Comment peut-on faire confiance à un tel assassin ? Serre de Faucon se dirigea vers elle pour la relever.

« Il n'en vaut pas la peine, Songe des Océans, rentrons au camp expliquer tout cela à Étoile Sombre. »

Je ne pris même pas la peine de lui répondre. Je savais très bien qu'Étoile Sombre n'avalerait pas de telle âneries, surtout après les actes qu'il avait commis. De toute façon, je n'avais rien à me reprocher. Une goutte de sang s'écrasa sur la paille sèche de la grange. Je passai de brefs coups de langues sur mes égratignures avant de, à mon tour, prendre le chemin vers le clan du tonnerre.

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Je suis toujours derrière Serre de Faucon. Je me sens protégée, il est devant moi et fait bloc face à l'ennemi tandis que je tente comme je peux de paraître courageuse. Je suis recroquevillée sur moi même en attendant que cela passe. Qu'elle image est-ce que je donne de notre clan ?

« Ne t'avise plus de l'attaquer comme tu viens de le faire, ou tu auras affaire à moi. Tu dis que toute la forêt est au courant ? Qui sait que j'ai tué deux chattes de sang-froid ? Personne. A part toi. Si je rentrais dans mon camp couvert d'égratignures, Étoile Sombre saurait que je me suis battu par loyauté, en défendant une de ses plus fidèles guerrières ! »

J'ai un haut le cœur, pas par dégoût mais pas surprise. Il prend ma défense alors que nous n'avons aucun liens particuliers. Il est vraiment loyal, il est différent d'avant. Je voudrais le remercie d'avoir dit que j'étais l'une des plus fidèles guerrières d'Etoile Sombre bien que je doute que ça soit réel mais après tout s'il le pense c'est l'essentiel. Mais ce n'est ni le lieu ni le moment de le remercier. La chat tigré se retourne vers moi et je le regarde comme s'il était un Sauveur. Il me tend sa queue et je l'attrape, il m'aide à me relever, je souffle un merci et lui me miaule de sa voix rauque :

« Il n'en vaut pas la peine, Songe des Océans, rentrons au camp expliquer tout cela à Étoile sombre. »

Je sors avec lui puis je me sens coupable de laisser le guerrier du Clan du Tonnerre seul avec ses blessures. Je m'en veux tout à coup et voudrait l'aider malgré ce qu'il m'a fait, je me retourne et lui jette un coup d'oeil en lui miaulant :

« Tu veux que je t'aide à soigner tes blessures ? »

Je me rends compte de l’ânerie que je viens de lancer. Nous venons juste de nous débarrasser de lui et je lui propose mon aide. Pourquoi suis-je idiote à ce point !

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Guerrière Messages : 1003

|| HRP : Je peux taper l'incrust. ou pas ? Pleeease ♥ ||

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Il est fini. Enfin, je comptais le finir après mon message, mais je sais pas, Sea a l'air de vouloir continuer mais je pense de toute façon que c'est trop tard pour un nouvel élément.

Guerrière Messages : 1003

|| HRP : D'accord, merci quand même

( Au passage, la musique sur ta signature est juste Bave

) ||

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[ Tu voulais le clore ? Désolée ... Si jamais tu préfères, j'édite mon message ! ]

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A archiver alors !

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