Une amitié peut évoluer...

Guerrière Messages : 514

[Pv: Simba (Alias Chant du Matin :3)]

Le pâle Soleil d'hiver éclairait faiblement une petite clairière isolée par une immense forêt laissant que très peu passer la lumière malgré les branches dénudées de feuilles. Des félins aux corps amaigris s'activaient dedans. Leurs queues s'agitant de-ci de-là trahissaient leurs nervosités. La plupart des chats étaient regroupés près d'un trou constitué d'une bien maigre souris et d'un campagnol. Une femelle rousse traversait la prairie sans même adresser un regard vers ses camarades, sa fine silhouette laissant apparaître quelques os saillants sous sa longue fourrure vaporeuse. Elle se prénommait Nuage de Soleil, surement en l'honneur à sa belle pelisse brillant d'un feu pâle. Cependant ses yeux sembla bien ternes en comparaison à sa fourrure. Normalement dorés tiquetés de quelques touches de bleu, les deux yeux paraissaient recouvert d'un étrange voile blanc. De plus la chatte aux yeux d'or semblait tâter le sol sous ses pattes et avancer totalement au hasard. Elle n'était pas aveugle, non. Mais la malnutrition et la fatigue semblait avoir un effet négatif sur la petite femelle. Ses moustaches oscillèrent dans la légère brise. L'apprentie tachetée, malgré son âge avancé, semblait être encore enclin à l’infortune et l’ignorance. Ses yeux d'ambre fixant le ciel sans comprendre et sa queue ondulant doucement dans les petites bourrasques laissait comprendre qu'elle pensait. Un clapotis inaudible pour les autres résonnait dans le creux de ses oreilles. Le clapotis incessant de la rivière dont les eaux tumultueuses venaient doucement lécher les pattes des félins... Le courant froid pénétrant dans son long pelage,et l'entraînant au loin... Tant de souvenirs doux-amer. Malgré son ignorance, Nuage de Soleil savait que son Clan ne retrouverait peut-être jamais ses terres natales. Et elle savait plus que tout que si sa tribu pourrait vivre sur leur propre territoire, il ne serait pas sorti d'affaire pour autant. Le Clan du Tonnerre, la tribu qu'y les avaient accueillit pendant leur triste exil, exigerait d'eux des dettes. Un payement contre les nombreuses lunes où le Clan de la Rivière avait "squaté" les terres des thunder's. Papillonnant des yeux, Nuage de Soleil aperçu un mâle au corps élancé mais musclé près d'un bouquet de fougère. Il paraissait seul et désemparé, triste aussi. La jeune femelle invita d'un ample geste de la queue le mâle aux étonnants yeux bleus purs mais le matou ne sembla pas la voir et il continua à soupirer de détresse, inspirant chaques goulées d'air comme si c'était la dernière, comme si la prochaine expiration lui arracherai la vie. Nuage de Soleil s'approcha discrètement et, une fois près de lui, miaula:

-Dit-donc, Chant du Matin, il faut une grave nouvelle pour soupirer ainsi! Ronronna la chatte << Qu'il y a t-il? Elle voulait son ton apaisant, le félin gingembre était son ami.

[Désolée c'est court et puis je suis fatiguée alors j'ai pas beaucoup d'inspi ...]

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Invité

Assis près d'un bouquet de fougère, un jeune mâle roux pâle s'activait spirituellement. Son corps ne bougeait pas d'un poils, mais dans sa tête, les images de son enfance défilaient sans arrêt. Parfois certaines lui causait une euphorie presque illusoire, mais la plupart lui rappelait les tragiques évènements de la guerre. Cette même guerre qui avaient détruit sa famille, désuni deux frères et séparé le jeune chat de ses origines. Chant de Corail, non Chant du Matin semblait se rappeler les moindres détails des évènements de la guerre. Son père, un courageux et noble guerrier du Clan de la Rivière avait subi de profonde blessure auquel il succomba. Peiné par la perte d'un si grand guerrier, le Clan de la Rivière avait demander compensation auprès du Clan du Tonnerre. Réclamant les Rochers du Soleil, Cœur de Praline, alors reine du clan de la forêt, décida de donner l'un des fils de Chant de Corail en tribune à la tribu adverse. Ce fut Petit Matin, aujourd'hui connu sous le nom de Chant du Matin, qui fut choisi par le Clan de la Rivière pour ses ressemblances frappantes avec son paternel. Il arrivait souvent et même encore aujourd'hui que certain guerrier du clan des berges le confondait avec son père, l'interpellant sous le nom de Chant de Corail. Le jeune guerrier soupira en repensant où se trouvait réellement sa place. Auprès du Clan du Tonnerre. Il regardait allé et venir chacun des félins présent, tentant d'identifier son frère, mais aucun ne lui évoquait de souvenir. Chant du Matin se sentit vite misérable. "À quoi bon s'accrocher au passé?" se demanda-t'il soucieux. "Pour une simple promesse que même mon frère pourrait oublier." Seul les félins présent lors de la guerre connaissait la vérité au propos du matou. Ils avaient tous été tenu dans le silence afin de préserver le respect que devait le clan à Chant de Corail et son fils, mais ce secret commençait sérieusement à rongé le matou de l'intérieur. Combien de fois avait-il failli s'échapper auprès de ses amis? Combien de fois l'envie de retourner à son clan maternel l'avait torturer? Des jours et des nuits durant. Soudain une petite voix l'interpella, le tirant de son petit monde d'illusion.

« - Dit-donc, Chant du Matin, il faut une grave nouvelle pour soupirer ainsi! » Ronronna la jeune rouquine. « Qu'il y a t-il? »

L'apprentie était son amie, une confidente précieuse. Il aurait très bien put tout lui dire et elle n'aurais rien dit. Il lui faisait une confiance presque aveugle, mais son vœux de silence fait au Clan de la Rivière ne pourrait être transgresser aussi facilement, même si l'ancien chef n'y était plus. Chant du Matin se leva d'un air distrait, puis en agitant les moustaches, il feinta un malaise et se rassit doucement.

« - Ce n'est rien de bien grave, Nuage de Soleil. Surement un peu de fièvre, mais ça passera rapidement, dès que j'aurais avalé quelque chose. »

Malheureusement, le matou savait que son mal serais mis en patience, car la réserve était vide et les patrouilles de chasse ne reviendrait pas de si tôt. Il soupira de nouveau, son souffle dessinant de maigre volute de fumée blanche devant son museau. Chant du Matin s'était trop souvent sacrifier pour les autres. Son corps amaigris faisait peine à voir et malgré les gargouillements incessant de son estomac, il ne semblait plus ressentir la faim depuis une lune. Ses pattes étaient molles. Chaque fois qu'il tentait de marcher, il craignait de glisser et tombé sur le sol glacial. C'est pour cette raison qu'il épargnait les mouvements inutiles qui pourrait mettre sa vie en danger.

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Le jeune mâle la fixa de son regard glacé. Nuage de Soleil fut englouti par la profondeur de son regard abyssal qui la pénétra si intensément que la chatte cru discerner les pensées du matou . Le bleu de ses yeux, aussi insondable que des océans, semblait "réel" comme quelque chose que l'on pouvait toucher. L'échine de la jeune chatte se hérissa et son cœur sauta un battement, une pression s'exerça soudain sur ses épaules, si bien que la novice tachetée cru tomber. Recouvrant ses esprits, la futur guerrière fut surprise d'être aussi chamboulée. Aucuns membres de son clan, et encore moi ceux des autres, lui avaient déjà procuré cette sensation étrange. Seule sa sœur, qu'elle aimait énormément même au prix de se sacrifier pour elle, lui avait "fait" cette réaction intense. Non, Chant du Matin est un ami. La voix cristalline et posé de Chant du Matin retentit, semblable à l'effet d'une gorgée d'eau fraîche, le miaulement du matou la réveilla en une seconde.

«- Ce n'est rien de bien grave, Nuage de Soleil. Surement un peu de fièvre, mais ça passera rapidement, dès que j'aurais avalé quelque chose.

L'apprentie compatis, cela fessait longtemps que le guerrier n'avait pas avalé un repas digne de ce nom. Seules quelques bouchés de merle ou autres volatiles fuguerait dans son régime. Nuage de Soleil baissa les yeux sous le poids du regard méfiant du mâle roux, Chant du Matin semblait lui cacher un secret et s'assurer qu'elle ne le savait pas. Être bien sûr que personne ne découvrirait l'ampleur de la chose qu'il cacher. Quelles problèmes peut ainsi le tracasser? Nuage de Soleil connaissant le félin en guerrier brave au caractère dur mais charmeur, assez insouciant mais courageux. Ce devait être une chose vraiment horrible qui pouvait le tracasser ainsi. Le jeune chat expira une volute blanche qui fit sursauter Nuage de Soleil. Perdue dans ses pensées, elle avait perdu le file du temps et la clairière bourgeonnant de guerriers affamés autours d'elle. Comme pour souligner la faim intense de ses camarades, l'estomac mécontent de sa récolte de la jeune apprentie, gronda. Aurait-il quelque chose, dans cette faste forêt, à ce mettre sous la dent? Ses yeux couleur ambre fixant le sous-bois, la novice au poil vaporeux murmura pour elle même.

- L'Arbre aux Chouettes? Le Grand Sycomore? Les Rochers aux Serpents? Les Rochers du Soleil? Ce dernier lieu lui arracha un soupir de tristesse, la chatte aimait bien se rapprocher le plus près possible de la Rivière. Cet endroit fessait toujours ressurgir des souvenirs doux-amer. Haussant le ton pour que Chant du Matin est plus de facilités à l'entendre elle ajouta. « - Que te dirais une partie de chasse? Je pense qu'un bon merle dodu ne ferrait pas de mal à nos estomacs...

Elle scruta le regard intense du guerrier en quête d'une réaction propice. Mais les yeux bleus, dénudés de toutes émotions, la fixa sans comprendre. Où peut-être était ce une illusion, car quelques secondes plus tard le félin gingembre se pencha en avant comme si il était interloqué. La novice au long pelage cligna plusieurs fois des yeux en se demandant ce qu'elle avait bien put faire.

Invité

La réponse de la novice fut si longue à venir, que le matou replongea dans son univers bercé d'illusion et de souvenir du passé. Il vit distinctement le visage angélique d'une chatte rousse. À sa souvenance, il s'agissait de sa mère, Cœur de Praline. "Oh comme elle me manque." sanglota Chant du Matin pour lui-même. La douce chaleur de la reine dont il avait été privé bien trop tôt, lui revint en mémoire. Enveloppant tout son corps comme une douce caresse provenant des rayons du soleil. Le matou tressaillit et ferma les yeux afin de se laisser envahir par ce sentiment de confort. "Petit Soir... où es-tu passé?" miaula doucement le rouquin. Sa voix n'existait que dans ses songes, mais elle lui semblait si réel, qu'elle se brisa dans un profond sanglot de détresse. "As-tu oublier notre promesse?" feula le matou en pointant son museau rose vers un ciel couvert d'étoile scintillante. "On s'était promis de se retrouver quoi qu'il nous en coûte!" poursuivit le guerrier en criant de toutes ses forces qu'il en perdit presque la voix. Ces nombreux efforts restèrent vain. Personne ne lui répondit, sauf...

« - Que dirais-tu d'une partie de chasse? Je pense qu'un bon merle dodue ne ferrait pas de mal à nos estomacs. »

"Cette voix?" songea Chant du Matin en revenant peu à peu à la réalité. Devant lui se tenait toujours Nuage de soleil qui semblait le fixé d'une façon plus qu'étrange. Le rouquin enroula sa queue autour de ses longues pattes de devant, puis il se pencha en avant pour sonder le regard de la chatte. Celui-ci était terne, comme voilé de brume, mais le guerrier réussi tout de même à y discerner une faible étincelle qu'il ne se rappelait pas avoir déjà vu. Nuage de Soleil recula, intimidée par les beaux yeux du matou, puis dans un faible ronron, Chant du Matin accepta sa proposition.

« - Bonne idée! Ça nous permettra de se dégourdir un peu les pattes en plus de se remplir la panse, mais il ne faut surtout pas oublier d'en rapporter pour le clan. »

Le matou se leva avec peine, comme si ses pattes s'étaient enracinés dans la terre. Le félin roux s'ébroua et d'un leste mouvement de la queue, il invita l'apprentie à le suivre vers les rochers du soleil. Pourquoi cet endroit? Et bien, on peut dire que c'était là que tout c'était joué - la guerre, sa séparation avec sa famille - alors son cœur, guidait ses pas inconsciemment dans cette direction.

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Le félin élancé recula après ce qu'il sembla être une éternité pour Nuage de Soleil. Ses yeux brillants de nostalgie la fixa une dernière seconde comme si il lui était difficile d'arracher son regard azur à celui de la jeune chatte. La novice au poil moucheté essaya de deviner ce que le matou roux pâle pensait, en vain. C'était comme sonder un roncier, impossible. Chant du Matin devait avoir une bonne raison pour garder ses secrets pour lui. Ronchonnant intérieurement de ne pas pouvoir savoir ce qu'il tracassait le guerrier tigré, Nuage de Soleil croisa de nouveau le regard du félin. Ses yeux claires étincellaient d'une drôle de lueur de plus le guerrier était de nouveau plongé dans ses pensées. Quel beau rêveur, songea Nuage de Soleil avec nonchalance. Un petit ronron approbateur jailli subitement de la gorge du jeune rouquin dont le regard avait retrouvé son intensité habituelle.

« - Bonne idée! Ça nous permettra de se dégourdir un peu les pattes en plus de se remplir la panse, mais il ne faut surtout pas oublier d'en rapporter pour le clan.

La dernière réplique du guerrier aurait dû la mettre hors d'elle, Nuage de Soleil aurait dû bondir sur ses pattes pour feuler au nez de l'importun qu'elle n'était pas une cervelle de souris mais rien n'en fut. La chatte haute sur patte resta là à contempler le félin tigré, elle se dit que le matou devait être voué corps et âme pour choisir de mourir de faim pour son clan plutôt de le délaisser et survivre. Moi aussi je ferais ça! Mais elle n'en était pas si sûre. Certes, sa loyauté était son faille mais de là à mourir de la pire mort qu'il soit... Nuage de Soleil secoua légèrement la tête et se concentra sur ses pattes. À son grand étonnement, la rouquine remarqua qu'elles suivaient les pas du félin devant elle, ses papattes marchaient dans les larges empreintes de Chant du Matin. Le guerrier la conduisait au cœur de la forêt, vers la frontière du Clan de la Rivière. Cette pensée la chagrina, elle considérait leur frontière comme un marquage ennemis. Le contact froid de la terre sous ses coussinets lui procurait une douleur presque intolérable, c'était donc ça la morsure du froid? Ignorant ses pattes endoloris, Nuage de Soleil dressa les oreilles en quête d'un gibier potentiel mais la forêt resta silencieuse. Dois-je attendre qu'un rongeur daigne montrer son nez? Miaula la jeune femelle fustrée en son for intérieur. Tout d'un coup, la novice rousse perçu un léger vibrement dans l'air, et, en se retournant, une fronde effleura son oreille que la proie dû entendre car un pompom blanc dégerpie entre les frondes.

- Crotte de Souris! Cette proie aurait put nourrir presque tous les apprentis! Feula rageusement Nuage de Soleil.

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Le félin roux s'arrêta. Il lui sembla avoir entendu un bruit de pas, non de petit bond, non loin d'ici. Son oreille tressaillit, mais son corps resta immobile. Si lui et l'apprentie réussissaient à capturer ne serais-ce qu'une proie, il pourrait au moins rapporter ça au clan, même si la forte envie de se servir en premier effleurait l'esprit du matou depuis leur départ du camp. Étais-ce vraiment aussi mal qu'on le disais de penser pour une fois à sa propre survie? Chant du Matin se retourna pour voir si Nuage du Soleil avait la même idée que lui derrière la tête, mais tout ce qu'il put voir, c'est un petit éclair roux bondir dans les frondes avant de se relever avec un air agacée.

« - Crotte de souris! Cette proie aurait put nourrir presque tout les apprentis! » feula rageusement la jeune rouquine en sortant des végétaux.

« - Ou rassasier deux pauvres petits estomacs souffrant de famine. » ne put s'empêcher de se lamenter le guerrier affamés en courbant l'échine, la mine basse. « - Si seulement on pourraient trouvé ne serais-ce qu'une souris dodue à se mettre sous la dent. »

Chant du Matin releva la tête pour renifler les effluves de la forêt. Il parvint à dénicher l'odeur de plusieurs proies, mais elles étaient un peu loin à son goût. Le jeune guerrier s'avança vers les rochers du soleil, laissant un peu la novice derrière. Il bondit sur l'une des pierres les plus basse, continuant à suivre une piste qu'il avait sentit flotter dans l'air, quand soudain, près de la rivière, il remarqua une tâche sombre et effilé poser sur l'herbe. Le rouquin descendit de son perchoir sans réfléchir et s'approchant dangereusement de la rivière en crue pour y découvrir un poisson échoué sur la berge. Le guerrier le sentit longuement, l'inspectant, le tournant et le retournant avant de s'exclamer:

« - C'est sans doute une bénédiction du Clan des Étoiles! Nuage de Soleil! Vient voir ça! »

Cette proie ne portait pas l'odeur d'un autre félin, elle semblait fraichement morte desséché par son excursion hors des eaux. Chant du Matin faillit abdiquer et mordre dans la chair encore rose du poisson sans entendre l'apprentie, mais il se retint de l'attendre. D’abord pour ne pas avoir l'air grossier, puis afin de lui demander conseil.

« - Tu crois que l'on devrait? » demanda t'il à celle-ci après qu'elle ait humer à son tour le délicieux parfum de la nourriture.

//!Désolé du retard!//

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L'apprentie tourna subitement la tête. Il lui semblait avoir capté le bruissement d'une fourrure contre des végétaux. Ce qu'elle découvrit l'étonna un peu plus, Chant du Matin été perché sur une racine, près d'elle. Pourtant, la rouquine était certaine de n'avoir entendu personne s'approcher, du moins... Jusqu'à maintenant. Le félidé gingembre la couvait d'un regard compatissant.

« - Ou rassasier deux pauvres petits estomacs souffrant de famine. Si seulement on pourrait trouvé ne serais-ce qu'une souris dodue à se mettre sous la dent. » Soupira-t'il, les oreilles tombantes.

La jeune femelle senti ses joues chauffer de honte. Le guerrier avait s'en doute aperçu sa gaffe... Secouant la tête pour se remettre les idées claires, elle se prépara à renchérir mais aucuns sons ne s'échappa de sa gueule entrouverte. Chant du Matin affichait un air sérieux, enfin, il afficher son habituel air sérieux mais ses pupilles brillaient d'un étrange éclat. Sans se soucier de sa camarade, le svelte félin trottina d'un pas déterminé le long du sentier menant aux Rochers du Soleil. Nuage de Soleil le fixa, une lueur curieuse dansant dans ses yeux dorés. Qu'ai t-est-il passé par la tête de ce guerrier? Sa queue oscillait doucement dans la légère brise comme un apprenti fébrile ayant attrapé sa première prise digne de ce nom. Avait-il flairé une proie? Ou bien, va-t-il voir si la berge est encore immergée par les eaux? Un frisson d'excitation lui courut le long de l'échine. Et si la rivière avait regagné son lit? Et si notre clan redeviendrait indépendant? Ne pouvant plus retenir ses longues pattes, la chatte aux poils mi-long cavala derrière son ami. Le jeune matou, la truffe levé, était accroupi sur une large pierre scintillant sous le faible Soleil. Nuage de Soleil s'arrêta net. L'éclat bleuté des yeux de son camarade brillait de concentration quand, soudain, l’intéressé bondit pour atterrir plus loin dans un saut gracieux. Quelque chose dans le comportement de Chant du Matin empêchait la rouquine de mettre une patte devant l'autre. Le guerrier avait les poils de son encolure légèrement redressé et ses longues moustaches blanches s'étaient automatiquement repliées contre ses joues. La novice tachetée s'approcha malgré tout près du jeune chat. Il fixait la berge avec un regard fou, avec le regard d'un sauvage, d'un chat n'ayant guère mangé depuis longtemps et près à tout pour se mettre quelque chose sous la dent. Nuage de Soleil s'empressa de rattrapé Chant du Matin pour lui demander ce qui avait bien put capter toute l'intention de celui-ci mais le guerrier la devança.

- C'est sans doute une bénédiction du Clan des Étoiles! Nuage de Soleil! Viens voir ça!

La femelle s'exécuta le plus rapidement possible et senti une effluve douceâtre lui titiller les narines. Elle entendit le grondement féroce de son pauvre estomac et sut, dès cet instant, que Chant du Matin était tombé nez à nez avec une belle aubaine. Piquée au vif, l'apprentie dressa ses oreilles et s'aplati au sol. Que peut-on trouver à se mettre sous la dent dans cette endroit? Nuage de Soleil se pressa et vint se coller près du guerrier.[/color]

- Tu crois que l'on devrait?

L'apprentie ne distingua presque pas la phrase de son ami. Ses yeux ambrés étaient rivés sur une forme brune-argentée ourlée de la lueur du Soleil. De la bave dégoulinait de ses lèvres et ses oreilles dressées ne frémissaient pas d'un poil. Pouvons-nous dire qu'elle était en transe? Sûrement. La bonne odeur du poisson semblait avoir un effet néfaste sur la jeune chatte mouchetée. Nuage de Soleil papillonna doucement des yeux et frémit légèrement, ses épaules s’affaissèrent un peu et son regard contemplait Chant du Matin sans comprendre.

- Pou... Pouvoir? Il faut nourrir le Clan en premier mais il me semble qu'un peu de poisson ne ferait pas de mal à nos pauvres panses... Quand dis-tu?

N'attendant visiblement pas la réponde du félin gingembre, la chatte couleur Soleil se baissa lentement au dessus de la proie en se délectant déjà de la douce saveur du poisson sur sa langue. Elle mordit avec un frisson d'aise dans la chair tendre. Chant du Matin se plaça près d'elle et, avec plus de douceur que l'apprentie, planta ses crocs acérés dans le ventre de sa proie. Un ronronnement jaillit de leurs deux gorges.

[color=#ffffff][Ce n'est pas grave [Désolée pour ce paver ^-^']]

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Même si le corps de l'apprentie était bien visible, celle-ci était plutôt absente, car elle venait de laisser la question du rouquin en suspend dans l'air frais de cet après-midi ensoleillé. Chant du Matin balança la queue de gauche à droite, puis de droite à gauche dans un mouvement irriter avant de soupirer d'un air songeur. Jamais auparavant il n'avait eu à désobéir à l'une des lois du code du guerrier, alors pourquoi le ferait-il maintenant et avec une apprentie en plus? Ignorant si le clan leur pardonnerait, le jeune guerrier se penchant une nouvelle fois pour examiner la proie tout en grimaçant comme s'il s'attendait à y découvrir des vers, mais celle-ci était fraîche. Elle devait s'être échoué sur la berge tôt ce matin, puis séché à peine par les rayons du soleil, sa chair écailleuse ruisselait de beauté. Le matou en avait l'eau à la bouche. La tentation était trop forte.

« - Pou... Pouvoir? Il faut nourrir le Clan en premier mais il me semble qu'un peu de poisson ne ferait pas de mal à nos pauvres panses... Quand dis-tu? » miaule Nuage de Soleil avec timidité, comme si elle regrettais déjà ses paroles.

Chant du Matin comprit qu'elle ressentait elle aussi le désespoir de la faim qui pourrait bien les pousser à agir par égoïsme et leur faire avaler cette satané proie tentatrice, puis il se dit: "À quoi bon chasser pour le clan, si on est mort de faim?" Voyant l'apprentie prendre la première bouchée, le guerrier se pencha à son tour pour mordre délicatement la chair tendre, mais filandreuse du poisson qui lui dénoua l'estomac. "Enfin un repas digne du clan de la rivière. Ça fait si longtemps que je ne me rappelai même plus du bon goût du poisson." ronronna le rouquin intérieurement.

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//Désolée de l'énorme retard :c//

La saveur du poisson tarda à se manifester dans sa bouche. Nuage de Soleil songea avec peur que sa langue avait sûrement perdu ses facultés gustatives, cela lui provoqua un violent frisson d'horreur le long de son abdomen. Et si elle ne pourrait plus sentir les douces effluves de ses prises?! Son échine se courba légèrement mais Chant du Matin sembla s'en apercevoir. Le svelte félidé se retourna, une étrange lueur dans son regard bleuté. La vieille novice s'empressa de s'excuser pour une raison que son camarade ne sembla pas saisir. Il dressa ses oreilles pointues, interloqué, mais ne dit rien. Nuage de Soleil voulait seulement ne pas alerter le gentil matou, il se serait certainement très inquiété pour son amie et s'aurait fait du mourront inutilement. La future combattante senti soudain un goût exquis lui envahir la gueule. Un profond soulagement s'empara de son esprit. Sa langue était sûrement un peu engourdie! La chatte à poils mi-long failli pousser un miaulement de soulagement mais se reprit de justesse. Chant du Matin la prendrait pour une folle! D’ailleurs le chat la regardait étrangement. Quelle était cette féline dont les humeurs changeaient aussi vite? Nuage de Soleil baissa la tête, gênée. La rouquine en profita pour s'emparer d'un gros filet du bon poisson. Seulement, elle se rendit compte qu'elle avait presque toute mangé à elle toute seule! Elle était un chat sans-gêne! Une idiote! Une égoïste! Les yeux fuyant, elle s'empressa de tendre le morceau juteux vers son ami en marmonnant, très embarrassée:

- Tie... Tiens, mon estomac est bien rempli. Et il me semble que tu n'as à peine touché à cette prise, tu dois vraiment avoir faim. Le clan sera certainement mieux nourrit si ses chasseurs sont en bonne santé, n'est-ce pas? Ajouta t-elle en voyant le jeune rouquin hocher la tête de gauche à droite.

Nuage de Soleil tendit le museau encore plus près pour permettre au guerrier de s'accaparer du poisson. Mais l’intéressé ne bougea pas d'un poil, il se contenta de plonger sans regard abyssal dans les prunelles dorés de sa camarade. Nuage de Soleil sentit un frisson la parcourir. De froid? De peur? Ou d'autre chose? La novice mouchetée n'aurait pu y répondre.

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Le rouquin avala la première bouchée avec peine, comme si les écailles gluantes du poisson collaient aux parois de sa gorge. À la deuxième bouchée, le matou hoqueta de surprise quand il manqua une respiration. La gorge sèche, il ne s'était pas encore rendu compte qu'il n'était pas qu'affamé, mais aussi déshydraté. Chant du Matin se recula de la proie, puis se rendit à une flaque d'eau un peu plus loin; résidu de la rivière en crue, où il se pencha pour boire à grande goulée. Le liquide froid glissait le long de sa gorge jusqu'à son estomac avec une tel vitesse, que le jeune guerrier eut ressentit bien assez tôt une crampe intestinale. Le rouquin grimaça sous la douleur, balançant la queue nerveusement de gauche à droite, puis une fois le supplice passé, il revint auprès de la novice qui avait presque fini à elle toute seule la proie. Ayant repris assez de force et sa lucidité, Chant du Matin préféra ne pas s'interposer entre le délicieux saumon et son amie. "Elle aura besoin de plus de force que moi afin de chasser pour le clan.", pensa-t'il en posant son regard bleu ciel sur Nuage de Soleil. À ce moment précis, son cœur ralentit l'allure, comme la forêt tout autour. Sa respiration lui sembla plus profonde et sa douce fourrure rousse lui brûlait. Le guerrier n'avait de yeux que pour l'apprentie. Celle-ci releva la tête, dévisageant à son tour son ami qui ne fuis point son regard. Comme tout les deux plongés dans une onde glacé, les félins frissonnèrent à l'unisson, mais discrètement pour ne pas que l'autre le remarque. Le rouquin fit un pas lent vers l'avant, approchant son museau rose de celui de la jeune chatte qui fit elle aussi un pas vers Chant du Matin. Le matou ouvrit la bouche, mais au moment où il allait poser son premier mot, un énorme corbeau piqua du bec dans leur direction. Le jeune guerrier, entendit les battements d'aile du charognard et eut le réflexe de plaqué la rouquine au sol. L'oiseau s'empara des restes de la proies, puis disparue vers les terres du Clan de la Rivière. Fourrure contre fourrure, le rouquin se mit à ronronner bruyamment, puis dans un miaulement aussi doux que le miel, il dit: « - Stupide corbeau! Je ne serais pas surpris de le retrouver mort étouffé par les os de ce poisson! » pesta-t'il alors que son ventre gargouilla.

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La réponse tarda à venir et la novice tachetée en vient à se dire qu'elle ne se montrerait pas. D'ailleurs, les fines mâchoires de son propriétaire étaient fermement verrouillés l'une à l'autre, et, semblait ne pas vouloir s'ouvrir. Les yeux pétillants de sérieux, Chant du Matin s'avança encore plus de Nuage de Soleil, si près que la femelle sentait son doux souffle et ses moustaches sur sa truffe tigrée. Elle en vient à songer que le guerrier, devenu fou par la faim, allait l'égorger pour se nourrir de son cadavre. Non mais quelle imaginatrice je fais! Je pourrais même raconter une histoire d'horreur à Petit Pré! Du style, le "Félin traître-cannibale". L'apprentie fut pourtant parcourut de violents frissons qui la fit presque basculer de travers. Une soudaine envie de toucher le bout du petit museau de son camarade irrigua sa propre truffe, elle voulait sentir ce contact chaud. Il le fallait. C'était comme vital pour elle. Ses pattes obéirent à ce désir silencieux sans même passer par son cerveaux, elles firent un petits pas tremblant pour s'approcher de l'être qui attirait toute cette convoitise. Nuage de Soleil fut un peu surprise quand son petit nez rosé toucha la truffe humide et douce du beau rouquin, déroutée, son cœur sauta pourtant un bond et les poils de son encolure s'hérissèrent subitement. Le félidé gingembre entrouvrit sa gueule, découvrant une fine ligne de dents blanches et acérées, et s'apprêta à miaulait de sa voix la plus douce quand une immense ombre recouvra les deux félins. Terrifiée, la novice crut d'abord entrevoir les énormes serres d'un rapace et le sombre plumage de celui-ci. La futur guerrière ne put retenir un cri mais parut pétrifiée dans la terre sous ses pattes. Chant du Matin, quand à lui, rabatta ses oreilles et montra ses crocs. Toujours prisonnière de sa torpeur, Nuage de Soleil ne put esquisser aucuns gestes, ses prunelles dorées rivées sur le volatile qui s'approchait à une vitesse hallucinante. Soudain, un éclair roux sombre passa sous sa truffe et percuta ses côtes dans un bruit sourd. La novice et son sauveur firent quelques roulets-boulets dans l'herbe avant qu'un Rocher du Soleil vienne arrêter leur course folle. La jeune chatte eu juste le temps de remarquer l'étrange bec de l'animal à plume qui emportait une prise dans les airs. Il n'était guère pointu mais plutôt arrondi, bombé au niveau de son nez. Il s’agissait d'un corbeau! Nuage de Soleil avait eu peur d'un simple oiseau de proie qu'elle aurait put tuer d'un simple coup de patte! Quelle honte! Ses oreilles en brûlaient! Pourtant, l'apprentie était certaine que ce n'était pas l'oiseau qui lui procurait cette honte. Sûre de sentir un poids sur son flanc et son ventre, Nuage de Soleil se démonta la nuque pour pouvoir admirer son assaillant. Aussitôt, le félin émit un doux ronron qu'y résonna étrangement dans les oreilles de la novice. C'était Chant du Matin. Le rouquin était mi-allongé mi-près à tomber encore plus bas du flanc de son amie, il riait d'amusement. Se moquait-il de la façon dont Nuage de Soleil avait paillait, tel un chaton? Les oreilles tombantes et les yeux fuyants, la chatte détourna sa tête mais à ce moment, la chaleur émanant du matou l'attira mystérieusement. Elle se redressa légèrement et un profond ronron de bien-être s'échappa de sa gorge, avec grasse, la femelle vient se frotter contre le cou de son ami roux avant de s'étaler tout contre lui, son pelage vaporeux dansant légèrement dans la bise.

- Chant du Matin... Ce murmure cristallin s'échappa de sa gueule. << Je... Je...

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Après avoir secourut la femelle, la moindre des choses aurait été pour Chant du Matin de se relever, mais il ne le fit pas. Ce qui aurait été une situation gênante pour certain, devenait pour lui un rêve fou devenu réalité. Il avait réussi à se rapprocher de la jeune rouquine aux yeux d'or pour laquelle il ressentait des sentiments assez étrange. Le rouquin et la rouquine ne s'étaient-ils jamais rendu compte qu'ils se désiraient tant l'un l'autre? Nuage de Soleil répondit au ronron mielleux du mâle par un petit miaulement cristallin, puis elle se frotta contre l'encolure de celui-ci en ronronnant à son tour. Chant du Matin fut d’abord surpris. Son corps se crispa, ses pupilles s'étrécirent et ses oreilles se mirent à chauffer comme pierre au soleil, puis il se détendit. Sa tête se mit malheureusement à tourné. Il croyait rêvé. Le contact chaud de la fourrure de Nuage de Soleil contre la sienne le rendait heureux, même euphorique. Son regard bleu clair plongé dans celui doré de son amie, leur rencontre fut presque celle du feu et de la glace. Leur pelage roux ne faisait plus qu'un, comme un seul chat né avec des yeux vairons. Chant du Matin émit un petit son, ce petit son entre le miaulement et le ronronnement qui lui avait donné son nom, puis il vint presser sa truffe contre celle de l'apprentie et lui murmura plus dans un susurrement franc et emplit de tendresse: « - Je t'aime, Nuage de Soleil. »

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//j'ai une idée pour un peu pimenter le Rp, Sun va rejeter l'amour de Simba, sûre et certaine que son cœur appartient à un autre mâle, Esprit des Songes xp! Ce rp pourrait se conclure par un "échec" mais au dernier moment, un renard les attaquent, Simba et Sunny, unis par le destin, repousseront le canidé mais Sun évitera Mat' pendant un peu de temps avant de se rendre compte qu'il est l'être le plus cher à ses yeux après sa sœur c://

Le doux ronron s’amplifia, comme si celui-ci s'approchait discrètement de son tympan, à moitié enfuit dans la fourrure duveteuse de Chant du Matin. La novice mouchetée leva légèrement la tête et fut très surprise de découvrir deux prunelles bleutées emplit de la plus grande tendresse du monde rivées sur elle.

<< - Je t'aime, Nuage de Soleil.

Ces mots. Cette phrase si subtile qui exprime pourtant tant l'amour et de douceur. Néanmoins, Nuage de Soleil nageait difficilement dans l'anarchie. Elle n'aimait pas vraiment son ami. La novice avait simplement développé des sentiments à son égard. Non. Elle ne l'aimait pas. Pas assez du moins. La futur guerrière ne put s’empêcher de songer à un félin en particulier. Esprit des Songes. Ce matou... Nuage de Soleil était sûre que son cœur battait pour lui. Sûre que leurs deux souffles ne fessait qu'un. Sûre que... Que Chant du Matin n'était pas et ne serait jamais sa douce moitié. Il n'était qu'un bon ami, un merveilleux camarade. Ce dernier dût sentir quelque chose de déroutant dans l’attitude de son amie car il se redressa légèrement et plongea son regard azuré dans les prunelles ambrées de la femelle. Que lui dire? Le svelte félin semblait croire à cette amour, croire que la rouquine partagerait toutes ses tendresses avec lui, plus tard. Nuage de Soleil courba l'échine lorsqu'un frisson de peur qu'elle ne put retenir lui traversa tout le corps. Comment réagirait le rouquin? Allait-il mourir de tristesse? Essayera t-il d'obliger la novice a être sa compagne? Ou bien la tuerai-il? Tant de questions, aussi farfelus et sordides les unes que les autres, se bousculèrent dans l'esprit embrumait par le doute de la chatte rousse. Prenant son courage à deux pattes, Nuage de Soleil inspira profondément et se retourna pour pouvoir plonger son regard doré dans celui de son compère gingembre. Le matou la dévisageait, tendu jusqu'au bout des oreilles.

-Chant du Matin. Je pense... Je crois que nous ne sommes pas fait l'un pour l'autre. Certes, tu es aussi gentil que serviable et il est vrai que... Que j'ai quelques sentiments. Mais... Ce n'est pas assez "puissant" pour nous aimez tel qu'un couple.

Chant du Matin, surpris par cette déclaration sursauta, dérouté. La novice qu'en à elle, baissa la tête, peinée de faire autant de mal à un être qui lui est cher et très proche. De toute manière, elle aurait dû le vexer d'une manière où d'une autre. Et puis, il vaut mieux que le rouquin élancé le sache maintenant que dans longtemps. Nuage de Soleil s’apprêta à délicatement toucher le jeune chat de son museau, mais ce dernier recula un peu, les yeux embrumaient par des petites larmes. La novice, ne sachant pas quoi faire, se releva avec peine et parti, tête et queue bases sans même jeter un regard derrière son dos roux.

Déprimée, peinée, attristée. Le poids de la journée semblait l'avoir rattrapé. Je ne suis même pas capable de rendre l'affection qu'un chat me donne... Fatiguée, Nuage de Soleil s'enfonça encore plus dans la forêt sombre et peu accueillante. Elle était allée dans un endroit que très peu de guerrier arpentaient par leurs propres gré. Souvent, ils s'y retrouvaient lors d'une patrouille frontalière ou une partie de chasse envoyé par leur meneuse. J'ai perdu Chant du Matin pour toujours... Toujours... Soudain, une fronde bougea lentement devant elle. La novice ne leva même pas les yeux et continua sa longue marche silencieuse. Cependant, le bruit dans son dos s'accentua et un éclair roux très sombre lui barra le passage. Nuage de Soleil poussa un hurlement de terreur en sentant une effluve infecte lui envahir le palet. Un renard! Le goupil gronda, que fessait cette jeune chatte sur son territoire? Il fonça sur la féline.

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Le regard de la novice, étincelant, pur, omniprésent, devint subitement froid et distant. Le rouquin avait surement dit autre chose que ce qu'il croyait avoir dit, mais ses propres mots résonnaient encore à ses oreilles en un écho douloureux. "Je t'aime." avait-il dit. Alors pourquoi la jeune femelle le fixait t-elle, non, elle ne le regardait même plus. Elle avait détourné le regard à l'instant, fuyant les sentiments du jeune guerrier comme la peste. "Que lui arrive t-il?" se demanda Chant du Matin en continuant d'espérer que la chatte le regarde à nouveau, la flamme brûlante de la passion dans son regard. Chant du Matin ouvrit la gueule pour placer mot, mais en voyant la faible grimace, rictus qui contractait les lèvres de Nuage de Soleil, il préféra se taire. Il se contenta donc de baisser la tête d'un air penaud. Il avait compris. La novice ne ressentait pas la même chose à son égard et voilà que stupide cervelle de souris comme il est, le guerrier venait de gâcher leur belle amitié. Et pour confirmer ces doutes, l'apprentie remua le couteau dans la plaie déjà ouverte.

« - Chant du Matin. Je pense... Je crois que nous ne sommes pas fait l'un pour l'autre. Certes, tu es aussi gentil que serviable et il est vrai que... Que j'ai quelques sentiments. Mais... Ce n'est pas assez "puissant" pour nous aimez tel qu'un couple. »

Sur ces mots, Nuage de Soleil déguerpit en proie à la douleur qu'elle venait d'infliger au guerrier. Rongé plus de tristesse que de haine, Chant du Matin s'affala au sol, le regard emplit de larme qui refusaient de couler sur son pelage clair. "Quel boule de poils stupide je fais. Je suis pathétique." murmura le rouquin en posant une patte sur son museau rose quand un cri strident retentit.

« - C'était Nuage de Soleil! Elle est en danger! » miaula Chant du Matin en se relevant d'un bond.

Sans hésiter une seconde, le jeune guerrier mit sa tristesse de côté pour porter secours à son amie. Il bondit droit sur le renard, le coupant dans sa trajectoire et l'envoya bouler cul par dessus tête dans un buisson de ronce. "Tiens sale bestiole!" gronda t-il intérieurement, mais le goupil refit surface quelques épines rouges emmêlés dans son long pelage vaporeux. La bête grogna avant de s'éloigner clopin-clopant en léchant ses blessures. Qui s'est fait prendre qui croyait prendre. L'animal n'avait voulu qu'effrayer la novice, mais Chant du Matin avait intervenu juste à temps.

« - Tout vas bien? Pas de blessure? » demanda le rouquin en tournant son regard brumeux dans sa direction.

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L'échine hérissée, la vieille novice fixait l’œil brun emprunt d'étonnement du goupil. Ce dernier gronda une fois de plus et glapit férocement pour effrayé le félin roux qui se dressait devant lui. Cependant Nuage de Soleil ne bougea pas d'une moustache. Elle savait que si elle filait sous la truffe de renard, celui-ci se lancerait à sa poursuite. Bien droite, le dos courbé, l'apprentie fessait fièrement face au canidé tout en muscle. A en juger par son fumet musqué et à ses nombreuses cicatrices qui lui barraient le museau, la femelle en conclu qu'il devait s'agir d'un jeune mâle intrépide. Et il n'y avait pas que le Clan des Etoiles qui savait que ses bêtes là n'étaient pas très aimables! Le goupil s'avança, une lueur de défi brillait dans ses prunelles sombres, peu impressionné par le cran de la jeune rouquine. La future guerrière savait pertinemment qu'il ne s’agissait seulement que d'un jeu d'endurance, elle fouetta donc l'air de son long panache tigrée et un grondement sourd remonta du plus profond de son poitrail. Le monstre prit cela pour une marque de provoque et montra ses crocs encore blancs. Il se dressa, menaçant, et s'empressa de trottiner la queue et les oreilles bien droites vers l'importune. Nuage de Soleil senti la terre vibrer sous ses pattes, elle détourna donc un instant son regard doré pour le fixer vers ce qui semblait être la source du tapage, un buisson. Le renard profita de cette seconde d'inattention pour filait, tel un bolide, juste devant la truffe du félidé. Le jeune mammifère ne voulait pas tuer son camarade de territoire, mais seulement le chasser de ces terres personnels. Nuage de Soleil s’aperçut trop tard que son adversaire s'était glissait à ses pattes, la rouquine hurla donc une deuxième fois de surprise et esquissa deux petits sauts en arrière, la queue secouée de convulsions de détresse. Le canidé trouva à cette instant cela très amusant de persécuter un chat; ces derniers feulaient, s'hérissés, et leurs iris colorées lançaient presque tout le temps des éclairs. Il leva donc son museau couturé de cicatrices sanglantes et le relâcha juste au dessus de la jeune chatte qui essaya vainement de lui mordre les joues. Il voyait bien qu'une lueur apeurée brillait derrière la flamme destructrice qui dansait dans les prunelles dorées de sa proie, l'être musclé qu'il était avait réussi à déstabiliser l'un des prétendus féroces félins de cette forêt. Le renard était aux anges, il allait devenir la terreur des renards! Son nom serait murmuré au cœurs des nuits sans lunes et les autres de son espèce redouteront la force colossal de leur voisin! Cependant, le canidé en oublia sa "proie". Nuage de Soleil cracha et s'avança vers l'animal brun-roux jusqu'à sentir son haleine chaude sur ses vibrisses, elle allait lui montrer à cette imbécile des terriers! Plus jamais il n'oserait s'attaquer à un noble guerrier des bois! La novice pommelée se dressa fièrement sur ses pattes arrière et enfonça profondément ses griffes dans le front du canidé. Ce dernier fut surpris de cette attaque surprise et repoussa la chatte d'un violent coup de tête, plus furieux que jamais, le goupil aboya et rabattit ses oreilles, à ce moment une ombre svelte percuta le poitrail de la bête dans un bruit sourd. Le puissant mâle fut forcé à reculer et toisa le nouvel arrivé de toute sa hauteur, tremblant de rage. Le félin importun était un peu plus sombre et plus grand que Nuage de Soleil et son échine était recouverte de fines rayures à peines perceptibles. Chant du Matin! La novice déglutit lentement lorsque son regard ambré croisa un instant les prunelles azurées du jeune matou. Que fait-il ici? L'esprit embrumait de la chatte travailla machinalement pour savoir pourquoi le guerrier était venu à sa rescousse. Il devait la détester maintenant, non? Bon pas au point à en vouloir sa mort mais qu'elle souffre? Elle avait refuser son amour ET son amitié! Cependant, le jeune chat feulait aussi fort que quatre clans à lui tout seul. Il griffait, mordait sauvagement le renard jusqu'à que le jeune goupil renonce à son honneur et s'enfonce dans son territoire, les pattes tremblantes et la queue entre les pattes. Le rouquin détourna son regard des fondes où la queue touffue de son adversaire avait disparu pour le posait vaguement vers Nuage de Soleil.

<< -Tout va bien? Pas de blessure?

La novice gratifia son sauveur d'un œil dubitatif et observa son long pelage ébouriffé. Chant du Matin, n'attendant visiblement pas de réponse ou voyant que sa question resterait sans réponse propice, était assis, entre les touffes de poils roux sombres et clairs, et nettoyait pensivement sa patte d'un air distrait et peiné. L'apprentie mouchetée regarda un instant les flancs égratignés du félin en se demandant pourquoi son ancien ami fessait tout ça pour une chatte qui ne l’appréciait plus tellement. Elle esquissa un pas, chancelante, et entrevit les pattes arrière de Chant du Matin frémirent comme si celui-ci s'était retenu de l'aider. Nuage de Soleil se rétablit et observa longuement le guerrier d'un regard froid et dur. Surprise, la féline se rendit compte qu'elle commençait à détester et rejeter le chat roux qui ne lui avait pourtant rien fait. Il faut que tu comprennes. Nous ne sommes pas fait l'un pour l'autre comme certains chats pourraient l'être. Cesse de te faire du mal et cherche une compagne digne de toi... Sa dernière pensée se brisa dans un profond soupir désespéré. Elle se redressa, et jeta un dernier regard froid et étonné vers le jeune rouquin avant de détaller, aussi rapide qu'un lapin affolé. Avec l'énergie du désespoir et de la haine, la novice cavala rapidement vers la rivière. Le vent lui fouettait la truffe et ébouriffait ses longs poils roux, mais elle s'en fichait, elle s'en fichait complètement, la petite chatte aimait bien ça d'ailleurs. La femelle pila net lorsque le bruit sourd d'un torrent retentit dans l'air ambiant. Elle continua sa longue cavale silencieuse, posée et tranquillement. Nuage de Soleil s'assit non loin de la berge et observa les déferlants de sa rivière, les poissons voguant vaillamment à contre-courants et les petits galets ronds et gris qui roulaient sur le fond du lit de la rivière. L'eau du torrent coulait sans fin et les animaux aquatiques qui l'habitaient luttait courageusement pour vivre. Pour leurs vies. Si faibles, si fragiles. Que leurs propres environnements pouvait leur arracher. La rouquine releva sa tête lourde. Cela n'était qu'une étape. Une étape pour l'endurcir. Pour la préparer à la vraie vie, à la dure. Comme ses poissons. Ils avaient était préparés. Elle devait vivre. Il ne fallait pas qu'elle se laisse aller. Même si Chant du Matin était le prix à payer.

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La jolie rouquine ne répondit pas à la question. Elle se contenta de baisser la tête comme si elle regrettait des paroles qu'elle n'avait pas encore prononcé. À quoi pensait-elle? Chant du Matin comprit sa tristesse et voulut venir la réconforter, la consoler de sa douce chaleur quand celle-ci releva brusquement la tête, le dévisageant en représailles d'un geste qu'il n'avait pas posé, mais qui lui avait traversé l'esprit. Pouvait-elle lire dans ses pensées? Comme en réponse à sa question, l'apprentie détalla sans demander son reste. Le guerrier roux ressentit une profonde douleur lui transpercer la poitrine, comme un vide immense. Pourquoi s'acharner à lui montrer mes émotions alors qu'elle ne ressent visiblement rien à mon égard? Le rouquin se rassied tranquillement, la queue enrouler autour de son unique patte blanche. Son regard bleuté se posa sur ses membres avec dégoût. Comment pourrait-il continuer à vivre ainsi, avec l'être le plus cher à ses yeux si loin de lui? Il ne pouvait juste pas y penser. Il se trouvait idiot de croire à des sentiments vain. Il avait beau vouer un amour profond pour Nuage de Soleil, mais à quoi bon si elle n'éprouvait strictement rien pour lui? Chant du Matin resta là, assis tout seul au beau milieu de la forêt une bonne partie de la journée, plongé dans ses rêveries, puis quand le soleil commença à décliné, il soupira lâchement avant de se trainer lourdement jusqu'au camp du Clan du Tonnerre.

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Éclairée par les cieux sombres désertés par les nuages, Nuage de Soleil pourchassait un papillon rougeâtre, le visage étiré par un large sourire. Fermement campée sur ses pattes arrière, la femelle tentait en vain de capturer l'animal virevoltant dans les douces brises tièdes entres ses griffes acérées. Les rires aigu d'une jeune chatte résonnait dans le creux de ses oreilles poilues. D'où provenait ces éclats rires? Piquée à vif, la novice mouchetée abandonna quelque instants sa proie colorée et se retourna pour lancer un regard curieux au félin brun qui se tenait là, assis, la queue enroulée autours de ses doigts blancs. Il s' agisait d'une jeune femelle au soyeux pelage brun-roux où miroitait les premières faibles lueurs des étoiles. Ses prunelles azurées où brillait une lueur de bien-être lui semblait drôlement familières. Qui es-tu? Son propre mumure, doux et fait que d'un souffle, résonna étrangement, comme si les deux chattes se tenaient à l'entrée d'une grotte. La réponse tarda à venir et quand la jeune féline ouvrit enfin sa gueule, un cri, sourd et étouffé, tonna dans l'air ambiant. Surprise, Nuage de Soleil sursauta de plus belle et rabattit ses oreilles contre son crâne tigrée, les yeux arrondis par l'étonnement. Cette chatte, bien que très élégante et grassieuce, semblait totalement sote. Un moment, elle était détendue et souriante, et l'instant d'après, ses yeux bleus dégoulinaient d'un chagrin fou. L'inconnue, s' était à présent redressée et hurlait follement vers le ciel étoilé à qui mieux mieux. Certaines de ces phrases revevaient souvent et Nuage de Soleil demeura interdite, le regard sceptique. Elle savait que cela était important mais elle n'arrivait justement pas à trouver la raison pour laquelle cette jeune guerrière feulait ainsi. Lorsque la rouquine croisa le regard affolé de la chatte brune, Nuage de Soleil essaya de planter son regard doré dans les prunelles abyssales de sa camarade folle. Cependant son regard semblait aussi profond que des abîmes sombres, insondables. Soudain, l'inconnue arrêta ses pleurs, soupira longement et leva délicatement son nez rosé vers les cieux ténébreux. Ce n'était qu'une erreur... Erreur. Erreur. Erreur. Ce mot rebondissa follement dans le crâne de la vieille novice en manquant de le faire exploser. Nuage de Soleil ne comprenait pas si la chatte tigrée inciduait si c'était elle qui avait fait cette erreur. Qu'une erreur... Les prunelles claires de cette dernière s'assombrir lorsqu'une flamme destructrice brûla le chagrin dans un souffle de braise. Rendez-mon chaton! Ce hurlement haineux résonna plusieurs fois quand la félin rousse tigrée d'un peu de brun se retourna vers Nuage de Soleil , les yeux réduits à deux fentes et s' avança, menaçante. Ne lui fait pas plus de malheur et de peine. Il en a déjà beaucoup trop. Un grondement sourd monta de la gorge de la reine lorsque Nuage de Soleil songea à reformuler sa question. Je suis qui je veux être.

Nuage de Soleil se réveilla en sursaut, le poil hirsute et détrempé. Son souffle court était noyé sous le fracas de la tempête qui rugissait follement dehors, dans la clairière du Tonnerre. La novice se redressa lentement et entrepris de se faire un brin de toilette. Les hurlements de la chatte brune-rousse résonnait toujours dans sa tête. De qui parlait l'étrange chatte? À qui faisait-elle de la peine? Son flanc se raidit sous ses coups de langue réguliers lorsque que son regard croisa deux prunelles luisantes à l'autre bout de la clairière, dans le gîte des combattants du Clan de la Rivière. Deux yeux perçants bleus glaces qui la mettait mal à l'aise. Ce regard était en tout points semblable à celui de l'inconnue de son rêve! S' agisait-il d'Esprit des Songes ou... de... Chant du Matin?! Un frisson parcourut son abdomen. Pourquoi le félin roux s' accrochait-il à l'espoir que la rouquine lui rendrait son amour? Pourquoi se faisait-il tant de mal? Nuage de Soleil frémit de nouveau. Ses pensées cohéraient au discours tenu par la femelle rousse de son songe irréel! Elle secoua sa fine tête et jeta un regard curieux en direction du nid de sa sœur. Cette dernière était allongée sur le flanc et fixait la novice pâle de ses prunelles vertes. Nuage de Soleil s' avait que la belle chatte brune allait lui demander ce qui la tracassait. Depuis leurs tendres enfances, les deux frangines étaient capable de savoir ce que pensait l'autre comme si elles se lisaient dans un livre ouvert! L'apprentie s' empressa de s'extirper de la roncière pour échapper aux questions dérangantes de sa sœur. Mais si tôt que la chatte mouchetée fut dehors, la pluie lui battit les flancs, la menaçant de la faire chavirer à la renverse. Nuage de Soleil sentait toujours le regard limpide du beau rouquin sur sa nuque, mais elle essaya tant bien que mal de l'ignorer lorsque ses membres foulèrent la terre détrempée quand elle se dirigea vers la réserve de gibier. La novice posa ses prunelles dorées sur un écureuil roux pâle, le regard morne. La simple effluve du gibier même lui donnait la nausée. Elle resta donc ainsi, son long pelage trempé en fixant une proie bêtement. Des gouttes scintillaient sur le bout de ses moustaches. Au bout de trente minute au moins, un corps chaud se pressa tout contre sa fourrure emmêlée et boueuse. C'était Nuage de Saule. Les yeux de la novice exprimait toute son inquiétude. La chatte brune posa délicatement sa longue queue touffue sur les épaules de sa sœur et la força à la suivre, à l'abri, juste devant la roncière des guerriers. Nuage de Soleil ravala une réplique irritée lorsque que sa frangine la mena dans la douce obscurité de l'antre. Les souffles de ses habitants avaient réchauffé l'air ambiant et une odeur musqué flottait. Nuage de Soleil ne put s'empêcher de jeter un regard vers le nid de Chant du Matin. Seules ses belles prunelles azurées brillaient dans les ténèbres. Nuage de Saule guida sa sœur vers un félin bicolore. Plume Sombre! La rouquine se demanda pourquoi le guérisseur ne dormait pas avec Fleur du Destin et Nuage de Lin. Les deux apprenties se roulèrent en boule près de leur frère et Nuage de Saule ne tarda pas à sombrer dans un sommeil agité. Nuage de Soleil, elle, ne faisait que tourner et se retourner, autant gênée de sa fourrure humide et sale que par l'effluve douceâtre de Chant du Matin qui veillait non loin. Étrangement, la novice ne faisait guère attention à Esprit des Songes qui ronflait contre elle, alors qu'elle pensait que c'était lui, son élu. Soudain elle leva la tête, consciente, que quelqu'un soufflait son haleine chaude sur ses vibrisses. L'apprentie faillit pousser un cri lorsque qu'elle discerna les contours brumeux d'une féline rousse-brune. La chatte de son rêve! L'intéressée la regardait intensément avant de détourner son regard azuré vers Chant du Matin qui regardait les cieux enragés. Nuage de Soleil gronda. Cette reine voulait qu'elle aille se blottir contre le jeune rouquin! Non! Même si la novice ne sentait plus aucune haine irriguer son frêle corps, elle ne voulait pas faire semblant d'aimer le beau guerrier. Cela lui ferait encore plus de peine. Décidée, Nuage de Soleil se leva nonchalamment et se dirigea vers la sortie pour retourner à la contemplation de l'écureuil.

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Comment réussir à fermer l’œil de la nuit avec ce qui s'était produit la veille? Le comportement, plus qu'étrange de la jeune novice ne quittait plus les pensées du jeune mâle rabattu dans son nid. Sa tête déposer sur le rebord de la couche, le dos à peine arrondis et les pattes entremêlés entre elle, la silhouette du rouquin dessinait un croissant roux sombre sur le sol de la tanière des guerriers. Voilà à peine quelques lunes qu'il était passé guerrier, ayant dû quitter la tanière des apprentis et sa douce amie, mais combien de fois s'était-il répéter qu'un jour le destin les réuniraient? Trop de fois. Sans cesse même. Jusqu'à ce que son cœur lâche prise et se mette à ressentir plus que de la simple amitié pour la jolie femelle. Son regard bleu, si vif et étincelant habituellement, prenait de plus en plus des teintes brumeuses, comme absent de la réalité. Nuage de Soleil était tout pour lui. Tout ce à quoi il pouvait se raccrocher pour ne pas sombrer dans la tristesse et la solitude. Chant du Matin avait déjà tout perdu, ses parents, son frère, toute sa famille lui était inconnue. Alors pourquoi le ciel s'acharnait-il sur lui? Pourquoi on voudrais lui enlever l'élue de son cœur? Ces songes le firent se retourner sur sa couche. Son regard distant s'accrocha à une fourrure rousse dans la clairière. Au début, il ne croyait qu'à une illusion sortit tout droit de son rêve éveillé, mais vite il comprit qu'il avait affaire à l'unique, la vraie et la seule Nuage de Soleil qu'il connaissait. Le guerrier roux releva doucement la tête. Au même moment, la femelle tourna la sienne dans sa direction et leur deux regards se croisèrent comme la rencontre du feu et de la glace. Un étrange froid s'installa entre eux deux et Chant du Matin détourna le regard pour poser sa tête contre son flanc qui se soulevait à peine. Il croyait mourir tellement la douleur dans sa poitrine lui devenait insupportable, mais ce fut encore pire quand la jolie novice s'aventura dans sa tanière avec sa sœur afin de venir se blottir contre leur frère. Chant du Matin grimaça en se retournant de nouveau. Il voulait à tout prix éviter d'avoir à fixer Nuage de Soleil plus longtemps. Il en avait assez de souffrir. Devait-il renoncer à l'être aimer? Il commençait de plus en plus à y croire. Serait-il plus heureux ainsi? Surement pas, mais à quoi bon, se dit-il en fermant les paupières aussi fort qu'il le pouvait.

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La rouquine avait perdu le fil du temps et les minutes s' écoulèrent au rythme des frêles gouttes d'eau qui perlaient de ses moustaches. Ses prunelles entrouvertes discernaient à peine les contours quasiment translucides de la faible volute blanche qui filait entre ses crocs tremblants. Le froid l'avait prise, et aucunes parties de son corps demeurèrent insensible à l'eau gelée et à la morsure du froid qui ruissellait le long de son échine courbée, fébrile et qui engourdissait ses membres tigrés. Son instinc lui hurlait de se réfugier aux côtés de l'épaisse fourrure bicolore de sa sœur, mais rien n'en fut. La jeune chatte resta plantée là, les membres raides et le regard rivé sur une proie détrempée. Le tonnerre grondait au dessus de sa tête tigrée, faisant fuir les guerriers dans leurs antres chaleureuses. Pourquoi rester se tremper alors que leurs tanières leur offraient un abris tiède pour se prélasser tranquillement? Cette pensée n'effleura pas l'esprit de la petite Nuage de Soleil qui venait de relever la tête vers les cieux grisâtres et nuageux. Ces prunelles dorées grandes ouvertes emplies de chagrin et de terreur et d'incertitude. Sa mère, son frère, son ami et maintenant, elle venait de rompre tout liens propices à une amitié avec un être cher, Chant du Matin. Que faire? Que faire? Voir la tristesse assombrir en permanence la mine noire du rouquin achevait de crevait son petit cœur qui peinait déjà à battre sans l'ombre d'une catastrophe ou d'un lourd chagrin. Pour elle c'était semblable à une mort, même pire! Quand un proche n'était plus, il était impossible pour sa famille de le revoir au même de sentir sa douce effluve, pour Nuage de Soleil, c'était une catastrophe. L'odeur du jeune rouquin lui titillait en permanence les narines, comme ci ce dernier s' efforcer de la suivre de loin, le cœur brisé. Cela lui donnait sans cesse des regrets et le goût amère de la culpabilité sur sa langue. La novice aux poils mi-long n'avait jamais penser tenir autant à un être autre que sa sœur qui était tout pour elle. Sa joie, ses sorties et sa raison de vivre elle-même! Si Nuage de Saule n'était pas ou plus, l'apprentie rousse se serait laisser mourir depuis longtemps, très longtemps. Nuage de Soleil ferma un instant ces paupières lorsque qu'une goutte pénètra sur son iris ambrée avant de rouler le long de sa joue, telle une larme solitaire soutenant pourtant sur ces épaules le lourd poids du chagrin infini de la jeune rouquine. Soudain, la petite femelle détourna un instant ses yeux brumeux en détectant une forme rousse et sombre sur le seuil de l'antre des guerriers. Chant du Matin se dresser là, grougi et les yeux endormis, son unique patte immaculée en l'air. Il semblait vouloir tester l'intensité de la pluie avant de se risquer dessous. Nuage de Soleil s' abtient de soulever ses pattes arrière engourdies pour saluer le matou tigré. Elle ne pouvait pas faire ça. Pas après ça. De plus, elle n'avait pas besoin de lui pour vivre. Oh non. Pourtant, sa tête s' abaissa lentement pour permettre à ses prunelles dorées de fixer le jeune rouquin droit dans les yeux. La froideur de son regard fut contredit par le petit "Salut" timide qui fila par erreur d'entres ses mâchoires fermées. Chant du Matin lui rendit son regard assassin. Si le svelte félin avait entendu son accueil, il n'en laissa rien paraître, s' avançant d'un pas décidé vers elle, les yeux brillant d'une lueur incertaine...

Invité

Au bout d'un instant, la présence de la jeune rouquine disparue. Celle-ci avait surement regagnée la clairière pour ne pas avoir à rester trop prêt du guerrier. Chant du Matin rouvrit les paupières et ce qu'il vit confirma ses craintes. L'apprentie était belle et bien retourné sous l'averse, son pelage roux clair ruisselant de pluie et ses moustaches dégoulinante de perle argentée. Chant du Matin grimaça de douleur à la vue dépressive de sa jeune amie. Comment pouvait-il rester ici au chaud dans cette tanière alors que Nuage de Soleil affrontait la tempête seule? Le guerrier gingembre se leva, s'étira longuement avant de lever son unique patte blanche pour tester l'intensité des gouttes d'eau qui tombaient du ciel. D'après lui, il ne lui en faudrait peu pour être aussi trempé qu'un poisson dans l'eau de la rivière. Chant du Matin tressaillit, ses longues moustaches blanches s'agitèrent sous son frisson. Lui qui était habitué à la chaleur du soleil sur son pelage roux devrait braver les aiguilles glaciales de la pluie pour rejoindre son amie... Au diable le froid ou la chaleur!, pensa t-il. Je dois aller la voir quoi qu'il m'en coûte. Le guerrier quitta l'antre chaude et sèche pour rejoindre la jeune chatte. Il s'assit près d'elle dans un silence tel que même sa tête semblait vide de dialogue à aborder; seul le tambourinement de la pluie résonnait tel un écho dans ses deux oreilles, mais son cœur se réchauffai en croisant les yeux dorés de Nuage de Soleil.

» L'amitié peut venir de partout finalement !
» L'amitié ne s'arrête jamais
» Une histoire d'amitié
» Le début d'une amitié éternelle
» À chacun sa vie, c'est le secret de l'amitié.

Une amitié peut évoluer...

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