Viens suis-moi !

Oui, j'avais enfin un nouveau mentor! A moins les entrainements et exercices à gogo. Toute contente je le suivit hors du camp. Qu'allions nous faire? Je jeta un coup d'œil à la rivière et m'aperçut qu'elle était gris argenté, elle reflétait les nuages qui couraient dans les cieux. Quelques minutes il faisait beau, le soleil était étincelant, désormais il faisait gris et la brise se levait. S'il pleuvait encore, la rivière monterait et une inondation aurait peut être lieu! Si le camp était inondé, alors les entrainements seraient retardés et les anciens, chatons et reines seraient plus faible et moins protégé contre les maladies. Lune d'Aube serait débordée, le temps que Petite Source devienne apprentie, ce serait long. Je jeta un coup d'œil à Chant du Matin et ne discerna aucune expression. Vu que c'était mon mentor, effectivement il ne fallait pas trop qu'il montre ses peurs.
Soudain je sentis une odeur. Une odeur de chat, je n'arrivais pas à distinguer si il faisait parti d'un clan ennemi, si il était solitaire ou tout simplement domestique. Je regarda une nouvelle fois mon mentor, mais il avait l'air de n'avoir rien remarqué
Je m'arrêta brusquement et lui dis :

Tu ne sens donc rien?

Il s'arrêta un peu éberlué par ma question, il se tourna vers moi et renifla les environs, il pausa ses beaux yeux bleus sur moi et me dit :

Je sais que c'est ta première sortie et que tu es stressée, mais relaxe, ce n'est pas la peine de t'exciter pour rien. Allez viens... ta première leçon sera ardue alors concentre-toi sur ce que je vais te dire.

Oh non, s'il savait... J'acquiesça et j'éprouva une pointe de remord. Et si je lui disais que j'étais sortis des milliers de fois? Que je lui disais même que j'avais rencontré Nuage de Topaze? Non! Il le dirait probablement. Il me dit une fois arrivé aux nids entremêlés :

Comme la saison des feuilles mortes est débutante et que celle qui suit est la terrifiante mauvaise saison, je vais t'apprendre à chasser les oiseaux au cas où la rivière gèlerai complètement.

J'étais ravie, attraper des oiseaux! Trop compliqué! Je n'y arriverais pas! On disait qu'il ne fallait jamais partir négatif lorsqu'on devait relever un défi mais là... Nous étions fais pour pêcher du poisson, pas faire comme les chats du clan du tonnerre et chasser les oiseaux. Aujourd'hui je ne critiquais plus les autres clans, j'avais des amis de partout à peu près. Nuage Lunaire, Nuage de Topaze, il y avait seulement un souci avec le clan de l'ombre... Seulement il n'y avait aucune expression péjorative à leur égard. Alors j'arrêterai de dire que le clan du vent était des chasseurs de lapin et que le clan du tonnerre me sortait par les yeux, (il nous avaient tout de même volait les rochers du soleil) car Nuage de Topaze était de leur groupe... Je demanda, revenant à la réalité et au présent, à mon mentor comment je pourrai faire.

Oui, car attraper les oiseaux ça doit être carrément pénible!

Il me répondit...

Pas tant que ça. Une fois que l'on connait les bases, on arrive à se débrouiller. Et puis, nous ne chassons pas dans les arbres comme le Clan du Tonnerre.

Il avait fait preuve de grand respect envers nos voisins de territoire, j'en fut surprise. Il redressa l'échine et écouta les bruits avec ses oreilles roses. J'en fis de même et entendis un petit coin provenant de la berge. Il me fit discrètement signe de le suivre et s'accroupit un fois arriver à une grande marre. Je fis de même après qu'il me l'ait demander, faisant attention à ne pas marcher sur des branches qui pourrait craquer. Tout en me désignant un drôle d'oiseau court sur pattes et plutôt gassouillait il me dit :

Regarde là-bas. C'est ce genre d'oiseau que l'on chasse, gras, mais rapide une fois alerté. Il faut donc rester discret, jusqu'au moment de la frappe.

Je n'allais tout de même pas devoir chasser cette oiseau avec ces drôles de pattes? Mon mentor fit une pause pour que je puisse m'en souvenir. Il me chuchota après un petit temps :

Je vais donc y aller en premier, observe-bien mon déplacement et ma technique, tu devras en faire de même.

Je l'observa s'avancer à ras du sol, faisant attention de ne pas marcher sur des branches trop sèches. La queue ni trop haute, ni trop basse. Il le suivait des yeux lorsque l'oiseau se releva et ébroua ses ailes couleur vert sapin. Mon mentor de couleur roux détala à travers les roseaux qui s'arc boutait sur son passage. Une fois à moins d'une longueur de queue et sauta juste à temps. Il attrapa la patte de l'oiseau à pattes étranges lorsqu'il essaya de s'envoler. Il la ramena au sol mais dans un moment d'inattention, la poule d'eau se libéra, lui griffa la joue avant de lui picorer la tête. Il échappa à cette attaque dans une plainte et regarda avec un air complétement idiot, l'oiseau s'envolait. J'éclata de rire contre mon gré et lui dit :

Désolé, c'est nerveux, mais tu comprends...

Je pouffa à nouveau de rire et il me dit :

Le guerrier roux me sourit amicalement avant de faire une grimace sentant probablement sa blessure. Au début, je cligna trois ou quatre fois des yeux, surprise.

Tu as de la chance de m'avoir comme mentor. Toutefois fais bien attention à tout ce que tu fais, tu pourrais bien vexer quelqu'un.

J'écarquilla les yeux voyant la blessure couler de plus belle. Je le vis me fixer, puis regarder son reflet dans un des flaques d'eau formait lors de ces derniers jours. Je m'approcha doucement vers lui tout en essayant de me détendre. Ce n'était qu'une blessure après tous, non? Une fois à côté de lui, il se passa délicatement sa patte couleur de feu sur sa joue blessée. Alors je me mis à côté de lui et lui demanda de rentrer pour qu'il se fasse soigner. Je le laissa s'appuyer contre moi et nous nous dirigeâmes en direction du camp. Le vent commençait à être violent, une bourrasque nous secoua, un petit tourbillon de feuilles se forma devant nous avant de s'éteindre immédiatement. Allait-il pleuvoir à nouveau? Je sentis quelques goutes glisser dans mon cou, je ne broncha pas. Lorsque nous arrivâmes à côté de la rivière, je vis son courant violent entrainer une feuille innocente. Une autre feuille rougeâtre passa brusquement devant nous, le ciel gris n'allait pas tarder à faire tomber la pluie semblable à des larmes.

Le guerrier partit dans l'antre des guerriers et je me trouva idiote en m'appercevant que j'observait bouche ouverte le nid où il s'était installé. Je secoua la tête pour me rammenner à l'ordre. Je me décala et partis en direction de l'entrée du camp :

Et maintenant? Mon mentor c'étais fais mal et voilà que je n'avais rien à faire?

Baissant la tête pour mieux réfléchir je me dis que soit : je me décidais à aller pêcher, soit je pouvais aller dormir, ce que je fis. Je me mis doucement sur mes pattes et alla vers la tanière des apprentis. Couché, je me mis à penser de ma vie futur. Je serais une grande guerrière, j'entraînerai mon apprenti, je gronderai les chatons qui oseraient s'aventurer trop loin de la pouponnière. Sur ces pensés je m'endormit dans un doux sommeil.

Quelques jours plus tard, j'alla demandait à mon mentor quand nous pourrions reprendre l'entainement. Si je ne voulais pas être la dernière à passer mon baptème, alors il fallait que je me dêpèche. J'ajouta :

Car, comprends-tu je ne veux pas être la de ma génération à  être la dernière à passer guerrière

Il me regarda attentivement et me dit :

Pourquoi pas cet après-midi ? J'irai voir Lune d'Aube pour lui demander son consentement après un bon petit déjeuner. Tu viens ?

Oh oui! J'allais reprendre l'entrainement! Il fallait absolument que Lune d'Aube soit d'accord, les yeux pétillants je le suivis et nous nous dirigeâmes manger un peu. Je pris un énorme poisson, le dernier de la saison probablement. J'eu du mal à le transporter loin alors on se mit à peine à quelques longueurs de queue du tas de gibier. Je finis par proposé à mon mentor un peu de mon poisson qui était bien trop gros pour moi, c'est bien mon style de ne pas être raisonnable. Je me mis à me demander si je pourrai cette après-midi m'entrainer. Une fois fini, je me fis ma toilette, lissant mon poil. Puis je leva la tête vers mon mentor roux, mes yeux bleus pétillants. Il fit un petit signe m'indiquant de le suivre, alors je me mis sur mes pattes et le suivis, essayant tant bien que mal de cacher mon impatience. Une fois arrivé devant la tanière je m'arrêta devant et m'assied. J'observa les différents apprentis, s'apprêtant à partir, ou qui rentraient de leurs entrainements. Soudain, mon mentor sortit, le visage sans expression, était-ce raté? Soudain il me dit :

Après un long moment, mon mentor sortit et me dit que c'était bon. Il avait pourtant l'air perturbé, je n'y prêta pas attention espérant que ça passerait. Nous partîmes donc pour les nids entremêlés, nous ne nous dimes aucun mot. Un silence parfois lourd. Je me demandais à quoi il pouvait bien penser. Le soleil brillant m'éblouissait, la lumière était mauvaise, froide. Malgré la boule de feu qui se trouvait dans le ciel, l'hiver était là, le vent soufflait et le froid s'infiltrait partout sous mes poils. Une fois arrivés, j'attendis les instruction, assise. Je le scruta dans les yeux avant de remarquer qu'il était sûrement en train de rêver. Pour le sortir de son monde, j'opta d'abord pour un signe discret, seulement il ne broncha pas, je lui dis alors en prenant une voix sérieuse :

Tu n'es pas un oiseau, arrête donc de planer!

Pour ne pas qu'il prenne mal cette remarque, je fis un petit rire, nerveux effectivement, mais je rigola doucement quand même. Il me dit finalement :

Hors-RP:

Chant du Matin, gêné de ma remarque se dandina légèrement sur place. Je ne savais pas comment réagir. Il avait l'air tellement mal à l'aise, mais avant que je puisse le rassurer, il reprit la parole :

Excuse-moi Nuage Perlé, je... J'ai tant de chose sur la conscience que je n'arrive même pas à me maîtriser correctement.

Quoi, qu'Est-ce qu'il avait, j'aurais aimé lui poser la question, mais mon mentor continua :

Bon, reprenons où on en était. Suis-moi.

Je ne pourrai décidemment pas lui demander la cause de son mal être pour le moment. Mon mentor se mit au sol et serpenta entre les herbes à la recherche d'un quelconque animal comestible. Je me mis derrière lui, sentant les alentours. La fraîcheur hivernale rugissait pendant que j'essayais de sentir des parfums de gibier, soudain, une odeur ressemblant au canard de la dernière fois. Je suivis doucement cette odeur, marchant à ras du sol, en essayant de ne pas avoir la queue trainant par terre. Je ne savais pas où était mon mentor, seulement, à ce moment là, je m'en fichais, je m'approcha et vis enfin un petit oiseau brun avec un gorge rouge éclatante. Une magnifique pièce de gibier. Je m'approcha doucement, au plus près sans me faire remarquer, puis je sauta sur l'oiseau qui fut plus rapide que moi et qui s'envola en laissant quelques plumes à terre. Vexée, je me retourna espérant que personne ne m'ait et je vis mon mentor qui m'avait suivi depuis le début.

Ne t'inquiète pas Nuage Perlé, tu auras le prochain.

Miaula mon mentor d'un air peu certain, j'arriverai surement à en avoir un un jour, ça n'était pas impossible, je scruta mon mentor cherchant quoi dire. Je poussa un grognement finalement agacé de ne pas avoir attrapé le petit oiseau à la gorge couleur sang. Je me dirigea vers mon mentor et pour montrer que je n'étais pas en colère après lui, je me frotta en ronronnant, l'air le plus rassurant. Je respira profondément cherchant une autre proie. Je sentis une odeur de souris, je scruta mon mentor cherchant à savoir si cela ravirait notre camp, il avait le regard dans le vague et n'avait pas l'air de comprendre. Je ne m'attarda donc pas plus de temps en quête de sa réponse et partis ventre à terre queue légèrement au dessus de la terre. Je mis mon poids sur mes pattes arrières tant bien que mal et approcha doucement. Je vis enfin le petit rongeur, il devait être sortit pour chercher un peu de nourriture, car je ne voyais pas ce que pouvait faire d'autre une souris par ce temps. Je regarda longuement ma proie et je me perdis dans mes pensées. Elle avait peut-être des petits, elle était sortie chercher de la nourriture pour pouvoir tous les allaiter. Au printemps ils sortiraient de leur petite tanière...

Je cloua le rongeur sur place, après toutes ces interrogations, j'avais enfin décidé de bondir. Je brisa la nuque de ma proie. Soudain une voix familière me fit sursauter, je me retourna brusquement, la souris pendant entre mes dents. Il me dit :

Bien joué Nuage Perlé ! Ta petite démonstration est digne d'une jeune guerrière ! Je ne peux pas être déçu de tes exploits. Tu as un talent inné, même si parfois tu continues d'agir sans réfléchir comme un chaton tout droit sortit de la pouponnière, mais ne t'inquiète pas, nous travailleront ce point dès demain. Il se fait tard. On ne veux pas passer la nuit dehors, pas vrai ? Rentrons.

Je regarda le ciel, qu'une seule prise en une journée. Je regarda ensuite droit dans les yeux le matou roux. Ne voulait il pas qu'on rassasie le clan. Je dessera mes crocs pour que la souris tombe, ce qu'elle fit. Une fois au sol je dis à mon mentor :

On doit pourtant nourrir la clan! Tu sais bien que l'on manque de nourriture!

Je ne sais pas comment Chant du Matin allait le prendre, j'avais été brusque dans mes paroles, des paroles crues. Je le regarda ne laissant pas paraitre le stress de me faire réprimander. Je me sentais enfin grande, un comportement exemplaire je veux dire. Je disais ce que je voulais, il faisait de plus en plus nuit. Si je voulais encore chasser il fallait que je m'y mette, je me retourna prête à chasser, il me regarda avant de m'arrêter de sa patte et en disant :

Bon, écoute Nuage Perlé. On ne peut pas passer la nuit à chasser et cela même si le clan manque de gibier pour nourrir ces guerriers, comprends-tu ? Et puis, cela ne sert à rien car au coucher du soleil, plus aucune souris ne se risquera dehors pour trouver de la nourriture ; la température chute, le vent se fait glacial et il fait noir, très noir. On pourrait risquer de se blesser ou encore pire, tomber malade et trainer cette maladie au clan. Tu ne veux pas voir tes camarades mourir du mal blanc ou du mal vert, pas vrai ? Alors rentrons. Je suis désolé de ne pas pouvoir t'y autoriser car moi aussi j'aimerais pouvoir faire quelques choses contre la famine, mais on ne peut pas. Pardonne-moi.

Non mais j'y crois pas! Les paroles qu'il m'avait dis venait de me mettre un coup sur mon moral. Je baissa la tête et laissa ma queue trainait sur le sol. Je partis marchant tranquillement vers le camp, je vis le soleil disparaitre lentement. je regarda mon mentor me rattraper. Nous arrivâmes peu de temps après avec nos proies, très peu en faite. Je les posa, je n'avais pas faim, enfin si, mais je voulais pas faire mon égoïste, alors j'alla me coucher. J'entra dans la tanière des apprentis, il y avait déjà Nuage de Noisette et Nuage du Lion, je me coucha près de mon frère de cœur et vis entrer Nuage de la Nuit, un matou noir à qui je n'avais jamais parlé. Je ferma les yeux tout en essayant de ne plus entendre les grognements de mon ventre.

Je leva la tête, j'étais dans, ce que l'on appelle une prairie, fleurie. Je regarda, observa et aperçut Nuage de Topaze, cela faisait si longtemps que l'on ne s'était pas vu! Je m'approcha, et nous nous amusâmes toute la nuit.

[On finit là?]