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Cœur battant, je galopais, humant l'air à toute vitesse. J'avais à peine le temps d'analyser une odeur qu'une autre s'offrait à mon museau. Je grognais. Mais où étaient-ils ? Ces intrus sentaient toutes les odeurs à la fois. L'odeur d'un solitaire, du Clan de la Rivière et un brin de Clan du Tonnerre. Ce brin d'odeur me suffisait pour ressentir de la haine envers eux. Le Clan de l'Ombre n'aimait pas le Clan du Tonnerre, et je me pliais à cette coutume. Je poursuivais mon chemin, un peu en tournant en rond, croisant parfois l'odeur de mes compagnons de patrouille.

Mes griffes s'accrochaient au sol. La rage de ne pas trouver des fuyards m'envahissait. Mais bientôt, un petit espoir fit irruption. L'odeur des chattes en vadrouille, là, sur un buisson. Je reniflais le buisson, pour vérifier que ce n'était pas une ancienne odeur. Soudain, je tombais sur une piste nette, tout de suite arrêtée par les relents du Chemin du Tonnerre. Je montrais les dents, et je m'engageais sur la piste le plus vite possible.

Le terrain devint plus dur, mes coussinets souffraient, mais je continuais. Le petit groupe s'était séparé. Mais ils n'étaient visiblement pas loin. Je suivis une piste au hasard, certaine de pouvoir retrouver les autres. A quelques longueurs de queue, je tombais sur une petite chatte, qui faisait parti du groupe d'intrus. Elle était très jeune. Lorsque j'arrivais, pelage hirsute et crocs découverts, elle poussa un cri et s'enfuit. Je la pris en chasse, et nous déboulâmes toutes deux sur le bas coté, les monstres grondant à deux longueurs de queue de là. Je freinais des quatre fers, car connaissant mon territoire, je savais que le bas coté était étroit. Mais la jeune chatte ne le savait pas. Les yeux exorbitées, elle fonça droit sur un monstre. Je fermais les yeux, ne voulant pas voir le choc. Je rouvris mes yeux, et je vis le félin en sang, inerte. Je frissonnais. Le spectacle n'était pas beau à voir. Pourtant, lors d'une accalmie, je m'engageais sur la route et je ramassais le corps. Je le traînais sur le bas coté, en espérant que quelqu'un le retrouve.

Un peu choquée, je rebroussais chemin, pour retrouver la piste des deux autres chattes. Elles aussi se dirigeaient vers le Chemin du Tonnerre. Brûlante, je marchais sur le bas coté, déterminée à les retrouver.

"Cours, cours !!!!"me dit-elle en criant

Ma mère courait aussi vite que possible. Ma soeur courait, elle aussi, tant bien que mal. Elle était petite et elle avait plus de mal à courir aussi vite que nous. Mon père avait été tué, peu de temps avant, par la patrouille du clan de l'Ombre. Celle-ci nous suivait toujours. Nous étions fatigués mais il fallait que nous prenions de l'avance sur la patrouille. Ma soeur peinait à garder le rythme, je la voyais, essoufflée, mais continuant quand même de courir. Nous traversâmes un buisson et j'entendis ma mère crier

"A droite, dépêchez vous, ils nous rattrapent!!!"

Alors je courrai encore plus vite, rattrapant ma mère. Soudain je m'arrêtai net. Nous étions arrivés près du chemin du Tonnerre. Il était caché par des arbres et des hautes herbes mais nous entendions le bruit des monstres.

"Maman !!" criai-je, couvrant le bruit des monstres

Mais celle-ci ne m'entendit pas et traversa les fougères. Je l'avais perdue de vue. Ma soeur avait disparue et je ne pouvais pas prévenir ma mère. La panique m'envahis.

"Concentre toi !! Elle a du sûrement prendre à gauche."

Je décidai de rebrousser chemin et de prendre à gauche. J'aperçus au loin ma soeur et un chat qui lui courait après, il me semblais que c'était une chatte. Je me tapis dans les fourrés et regardai ce qui se passa. La chatte qui la suivait devait être du clan de l'Ombre. j'étais assez loin et ne pouvais pas bien voir ce qu'il faisait. Tout d'un coup ma soeur cria et couru droit sur un monstre. J'avais envie de l'appeler mais je me serais fais repérée. Glacée d'effroi je la vit se faire écraser par le monstre qui ne lui laissa aucun répit. La chatte qui la poursuivait s'approcha et la déposa sur le bas côté. Une rage soudaine m'envahis. Tout était de la faute de cette chatte. Une fois que celle-ci rebroussa chemin, je m'approchai du corps de ma petite soeur.

Encore, mais combien de fois s'étaient-ils divisés ?! La piste que je suivais s'était encore divisée en deux. Les deux femelles restantes. Le mâle n'était pas là. Visiblement la petite famille d'intrus s'était séparée. On distinguait deux odeurs. La plus vieille des deux chattes avait continué  sur le long du Chemin du Tonnerre, mais la plus jeune avait rebroussée chemin, sans que je puisse la croiser.

J'hésitais. Que choisir ? Suivre la vieille femelle ou la jeune ? Haussant les épaules, je ne savais que choisir. Il fallait chasser les intrus, peut importe dans quel ordre. Je choisis finalement, par un élan de curiosité, de suivre la jeune chatte. Simplement pour savoir par où elle était passée, car je ne l'avais pas croisée, ni elle ni sa piste.

Je fis demi tour, et je m'engageais doucement dans les fourrés. Je ne voulais pas la surprendre, comme pour l'autre chatte, afin d'éviter un accident. D'ailleurs, sa piste partait vers l'endroit où avait eu lieu la collision avec le monstre. Elle cherchait sûrement à retrouver l'autre fuyarde. A l'odeur, je me demandais même si elles étaient sœurs toutes les deux. Après tout, c'était envisageable. Vu les traces et l'odeur, elles avaient presque le même âge. Et la plus vieille des femelles devaient être leur mère.

Un instant, je fus prise d'un sentiment de mère. Ce n'était pas parce que je ne supportais pas la moitié de mes camarades de clan et que je n'avais ni compagnon ni chaton que je n'avais pas un minimum de compassion pour les reines ! Elle devait s'inquiéter, de perdre tour à tour ses deux petites. Peut être même qu'elle rebrousserait elle aussi chemin, afin de les retrouver.

J'haussais encore les épaules. Je n'avais pas à avoir de compassion pour des intrus. Notre territoire était notre territoire. Nous en avions besoin pour nous nourrir et même si la belle saison était revenue, chaque proie disponible était pour nous une vraie aubaine. Pas question de les laisser à des solitaires !

De retour sur les lieux, je sentis encore l'odeur de la chatte morte, ainsi que l'odeur du sang, sur le bas coté et le chemin du tonnerre. L'autre femelle était là, près du corps du félin. Elle semblait attristée que sa sœur soit ainsi, allongée piteusement sur le bord du chemin du tonnerre. Je fus prise d'un peu de remords, mais je secouais la tête ! Mon cœur était certes, dans mon âme mais assez glacé. Si c'était un membre de mon clan, j'aurai eu de la compassion manifeste pour lui, mais là, je ne pouvais pas. La sécurité et l'approvisionnement de mon clan passaient avant tout.

Je sortais des fourrés, en grognant. Je ne voulais pas provoquer le même accident qu'avant, mais la femelle semblait moins apeurée que sa sœur. Je ne cherchais pas sa mort, seulement sa fuite. Je montrais les dents en grognant :

« Bon, j'accepte que tu prennes ta compagne de voyage avec toi mais à condition que tu déguerpisse de mon territoire, sinon je t'y oblige à coup de crocs ! »

Quand je la vit, j'eus un haut le cœur. J'avais envie de détourner la tête mais je me forçai à la regarder, après tout, je n'avais rien fais pour empêcher ça. Elle était désarticulée. On ne voyait plus ses beaux yeux verts et du sang sortait de ceux-ci. Son pelage autrefois blanc était souillé de sang. Ses pattes étaient tordus dans une position impossible et sa queue avait été arrachée, elle traînait à quelques longueurs de queues de là. On ne la reconnaissait plus. Elle était si jeune.....

"Tout ça est de ma faute"me répétai-je

Mais un coin de ma tête disait le contraire.

"Tu n'aurais rien pu faire de toute façon"

Mais je me sentais très triste et surtout je culpabilisais. Rien de tout ça ne serait arrivé si nous étions restés dans notre petit endroit douillé. Mais malheureusement on ne pouvait pas retourner en arrière. Soudain je sentis une odeur pardessus celle du Chemin du Tonnerre. La sienne. L'odeur de celle qui avait causé tout ça. Elle s'approcha de moi en grondant, montrant les crocs.

« Bon, j'accepte que tu prennes ta compagne de voyage avec toi mais à condition que tu déguerpisse de mon territoire, sinon je t'y oblige à coup de crocs ! »

Une rage soudaine me pris au dépourvu. Je n'avais jamais ressenti ce sentiment. La haine. Détester quelqu'un au plus haut point. Je sortis les griffes mais me retint de lui sauter dessus, car je le savais, le combat aurait été perdu d'avance. C'était une guerrière et moi je ne savais pas me battre. Je me contentai de lacérer le sol de mes griffes en grognant. J'avais tellement envie de venger ma sœur. Mais je me contentai de lui cracher à la figure

"TOUT CA C'EST DE TA FAUTE !!!!! TU L'A TUÉE !!!!!"

La petite chatte fut très hargneuse pour son âge. Elle témoignait plus de rage qu'un apprenti furieux de mon Clan. Et le Clan des Étoiles sait que lorsqu'un membre de notre Clan est en colère, il ne fait pas semblant, et en vieillissant cela va de mal en pis. Non impressionnée par cette manifestation de colère, je gardais la tête haute. Sortant les griffes, sa queue battait l'air. Savait-elle se battre ? Ma foi, cela lui donnerai mon respect, pour une si petite boule de poil !
Elle avait du courage, alors que je faisais au moins deux fois sa taille. Un petit sourire aux lèvres, je tendais mes muscles, mais elle n'attaqua point. Enfin, sauf le sol, qui portait la trace de ses petites entailles. Nullement inquiétée, je gardais mes griffes rentrées. Sa seule agression fut ce qu'elle me cracha à la figure :

« Tout ça c'est de ta faute ! Tu l'a tué ! »

Je reçu cette phrase comme une pique durement adressée. D'accord peut être que c'était un peu de ma faute, mais qu'est-ce que vous faisiez là après tout ? Si vous n'étiez jamais venues ici, tu aurais pu continuer à faire ta toilette avec elle, je ne sais où dans l'immensité des territoires qui existent ! Ma colère fut à son comble. Je sortais les griffes, pour de bon cette fois, et je poussais un long miaulement d'avertissement.

« Ma faute hein ? Et est-ce que c'est ma faute si tu es sur mon territoire ? Alors je te conseille de déguerpir, et vite fait avant de finir comme elle ! »

Je crachais et je donnais un coup de queue rapide vers le cadavre ensanglanté. Je n'aurai peut être pas dû la menacer de mort, car je n'avais pas tué sa sœur, mais la peur la fera bouger. Elle avait beau être courageuse, je ne pense pas qu'elle reste plantée là devant la guerrière  impressionnante que j'étais !

« Ma faute hein ? Et est-ce que c'est ma faute si tu es sur mon territoire ? Alors je te conseille de déguerpir, et vite fait avant de finir comme elle ! »

Je reçu cette phrase de plein fouet. C'était mon père qui nous avait entrainées ici parce que nous n'avions plus rien à manger dans notre tanière. Ma mère l'avait pourtant prévenu mais il disait que notre vie était plus importante. Où était-il d'ailleurs ? Je ne l'avais pas vu depuis longtemps maintenant. La panique m'envahis. Mais en regardant l'air menaçant de la chatte je me calmai ne voulant pas montrer ma faiblesse. J'avais tout de même peur. Peur qu'elle m'attaque et que je ne sache pas me défendre et peur de mourir,ici, seule avec pour seule compagnie le corps de ma soeur ensanglanté.

"Non ! Je ne vais pas mourir ici !"

Mais j'avais quand même un doute. Allait-elle vraiment mettre à exécution ces menaces ? J'avais envie de déguerpir mais je me retins. J'avais une dernière question à lui poser. Et j'avais peur de la réponse. Si mon père n'était pas là, ce n'était pas bon signe. Lui, étant toujours là pour nous protéger. La chatte me regardait toujours et je soutins son regard.

"Très bien, je m'en irai mais d'abord où est mon père ? L'a tu lui aussi tué comme ma soeur ?!"

J'avais presque crié la fin de ma phrase. Lui répondre comme ça était risqué, surtout après ses menaces, mais après tout je n'avais rien à perdre.

Je sentais l'odeur de la peur de la petite femelle envahir l'air. Parfait ! Ce dernier argument la ferai fuir dans le fin fond de la forêt. Pourtant, son corps ne reflétait aucune peur panique. Elle me répondit avec arrogance, mais qui cachait un certain courage, un courage presque digne d'un guerrier de Clan.

"Non ! Je ne vais pas mourir ici !"

Je reniflais. Bien sûr que tu n'allais pas mourir ici, sauf si tu imites la lapine débile qui reste devant le félin qui cherche à le dévorer ! Sans répondre, je continuais de poser mes yeux embrassés sur elle, comme pour pénétrer sa fourrure avec ma colère. Pourtant, elle n'amorçait aucun mouvement de recul face à moi, rien. Elle soutint mon regard sans flancher, et avec hargne, elle rajouta :

"Très bien, je m'en irai mais d'abord où est mon père ? L'a tu lui aussi tué comme ma soeur ?!"

Son père ? Crotte de lézard mais que me disait-elle ? Depuis que j'étais sur la trace de ces intrus, je n'avais pas senti de mâle. Que des femelles, sa mère, elle et sa sœur.

Je secouais la queue. Il fallait bien qu'elle parte, c'était ce que je voulais. Après tout, je ne savais pas si il était vivant ou mort. Peut être qu'il était parti dans une autre direction, et que je n'avais pas croisé sa piste. Simplement. Mais il fallait bien que je lui réponde.

« Je ne sais pas, je ne l'ai pas croisé. Je ne suis pas la seule de mon Clan à vous poursuivre. J’espère qu'il aura eu l'intelligence de sortir de notre territoire, tout comme toi maintenant. Allez bon vent, je te laisse vivante pour l'instant ! »

Je m'assis, me redressant pour montrer que j'étais stricte. Mes griffes plongeaient dans la terre, pour ne pas les plonger dans sa peau.

« Je ne sais pas, je ne l'ai pas croisé. Je ne suis pas la seule de mon Clan à vous poursuivre. J’espère qu'il aura eu l'intelligence de sortir de notre territoire, tout comme toi maintenant. Allez bon vent, je te laisse vivante pour l'instant ! »

Je ne savais plus quoi faire. Je savais qu'elle disait la vérité mais néanmoins je sentais que mon père n'allait pas bien. Il fallait à tout pris que je le retrouve. Et ma mère ? Où était-elle ? Je sentais que la chatte perdait patience, il fallait que je trouve une solution, et vite. Aller chercher mon père et risquer de me faire prendre par le reste de la patrouille ? Non, mauvaise idée. Et puis, si ça se trouve il est aussi déjà mort. Je m'enlevai cette idée de ma tête. Non, impossible ! Mais l'idée qu'il soit mort était de plus en plus concevable. Je ne l'avais pas vu depuis que nous nous étions séparés. Peut-être qu'il a rejoint ma mère après je le l'ai laissée ? Mais je n'y croyais pas. Je regardai la chatte qui me fixait toujours avec ses yeux remplis de colère. Je dois trouver une solution ! Soudain, je me figeais, je senti une odeur, celle des chats du clan de l'Ombre qui se rapprochait. Je pris peur. Mais je sentis aussi une odeur familière. Très familière. Reconnaissable entre toutes, celle de ma mère. Je ne l'entendis pas arriver avec le bruit des monstres. Mais je la vis sortir des fourrés, passer devant le corps de me soeur, traverser le chemin du Tonnerre rapidement et venir me rejoindre. Elle avait l'air très triste et fatiguée . Et cela me brisa encore plus le coeur. Ma mère se plaça entre moi et la chatte pour me protéger. Elle croisa le regard de la femelle au regard de braise et lui dit

"Nous partons et nous ne viendrons plus jamais sur votre territoire"

Je la vit défier du regard la chatte. Elles faisaient la même taille et la même corpulence, j'avais peur qu'elles ne se battent.

La jeune femelle semblait encore hésiter. Bon sang, allait-elle partir, par le Clan des Étoiles ? Les monstres passaient toujours à coté de nous, leur souffle ne nous perturbait pas. L'odeur des miens se faisait plus forte. La patrouille réunit suivait sûrement ma piste, mêlée à celle de l'intruse. Peut être que des renforts supplémentaires la convaincraient de partir définitivement.

Mais soudain, une autre odeur, celle là inconnue, vint à ma truffe lorsque je pris la peine de humer l'air environnant. La chatte devant moi, d'abord prise de peur par l'odeur du Clan de l'Ombre se détendit aussitôt à l'apparition d'une autre chatte, plus âgée. L'odeur de l'intruse, la mère du félin, je suppose. Elle semblait exténuée par sa course à travers les bois, et son visage triste qui scrutait le cadavre confirma mon hypothèse. C'était bien la mère de la petite effrontée. M'ayant vu, guerrière aux yeux de feux défendant son territoire, elle se plaça devant la fille qui lui restait d'un air de défi. Puis elle m'adressa la parole d'un air posé, mais déterminé :

"Nous partons et nous ne viendrons plus jamais sur votre territoire"

Je jaugeais la nouvelle ennemie. Elle, elle devait savoir se battre c'est sûr. Les quelques cicatrices sur son pelage et son museau me le faisait savoir. Malgré sa fatigue, on pouvait voir des muscles sur ses pattes endolories. En se dressant, elle faisait la même taille que moi, à vue d’œil. Même si ses paroles semblaient pacifiques, son attitude le semblait moins. Elle me fixait pleine de colère. Elle croyait que j'avais tué sa fille, qui gisait près de nous. Devais-je me préparer à résister à une attaque ? Si elle était assez imbécile pour attaquer en tout cas. L'odeur de la patrouille se rapprochait, doucement mais sûrement. Si elle pensait n'avoir que moi comme opposant, elle verrait son erreur.

Je gardais mes muscles tendus, et je hérissais mon pelage pour paraître un peu plus grande. Toutefois, je ne provoquais pas. Pourquoi récolter des blessures pour rien ? Je hochais simplement la tête en ajoutant :

« C'est très bien. Je vous laisse jusqu'au coucher du soleil pour sortir de notre territoire. Cela vous donne assez de temps pour cheminer calmement avec votre défunte. »