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 « A new territory for me, but I don't understand why everything have to be dark. » || ft. Sably

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Olum
Domestique
Olum

Messages : 38

« A new territory for me, but I don't understand why everything have to be dark. » || ft. Sably Empty
MessageSujet: « A new territory for me, but I don't understand why everything have to be dark. » || ft. Sably   « A new territory for me, but I don't understand why everything have to be dark. » || ft. Sably Icon_minitimeDim 30 Oct 2016 - 23:28


ft. Sably

A new territory for me, but I don't understand why everything have to be dark





Le soleil se lève.

Simple constatation apportée par la chaleur qui irradie sur son pelage, signe que le jour arrivait. Avec le temps, le petit chaton avait appris à savoir comment différencier les moments de la journée en fonction des bruits, des odeurs, car chaque chose avait une odeur caractéristique. Chaque être aussi. C'est comme ça, après tout. Aujourd'hui sera une journée merveilleuse ! Il en est certain, tout en ne le sachant pas non plus. À huit lunes, il ne savait toujours pas chasser et se battre, pourtant il ne cessait de caresser l'espoir de dominer les Bipèdes et les Chats tous autant qu'ils sont. Olum apprenait à à parler l'Humain. Oui, parce que c'était comme ça qu'ils se décrivaient entre eux. Il était content de l'avoir retenu. D'ailleurs, il vivait dans une maison et pas dans un nid de Bipèdes et ce dans quoi il passait chaque jour pour sortir à sa guise portait le nom de "chatière". Le chaton trouvait ironique que le mot chat soit dans le nom puisque ce n'était pas du tout fait avec son espèce, mais pour son espèce. Son esprit félin ne lui permettait pas de comprendre les étrangetés de l'espèce de ses maîtres. Mais ça ne lui traversait pas l'esprit que ça pouvait importer. Il comprendrait, un jour, la logique de ceux qui lui donnent des croquettes infâmes et insipides tous les matins et même, un jour, il parviendrait à se faire comprendre pour manger de la chair tendre et chaude.

Le soleil se lève.

Et lui, il se tenait sur le rebord d'une fenêtre. C'était une matière qui retient la chaleur quand cela fait suffisamment longtemps que les rayons tapent dessus, mais le matin, c'était d'une froideur intense. Pourtant, sous Olum, tout était bien chaud. Logique, après tout, puisque le chaton avait dormi là. Il se sentait terriblement mieux, plus à sa place, près des fenêtres, car il entendait tout ce qui se passait à l'extérieur, passant des bruits des voitures, et non pas des monstres, aux bruits des humains, les pas sur le revêtement étrange qui éraflait les coussinets immanquablement. Le petit ne connaissait pas le nom de cette surface, mais curieusement, ça ne semblait pas l'intriguer plus que ça. Parce que ça n'allait certainement pas lui donner du pouvoir de savoir ce sur quoi il marche. Il tenterait de savoir un autre fois, quand il aurait appris tous les mots Bipèdes qu'il avait à connaître pour avoir une chance de gouverner. C'était son seul but, son unique but. Se hisser, non pas sans difficultés, mais avec dignité, dans la branche la plus haute de l'hiérarchie et prouver aux autres qu'il en vaut la peine, qu'il n'est pas faible, et que son ambition, sa soif de pouvoir et de vengeance viendra tout écraser.

Il se lève, cette fois.

Il s'étira longuement et bâilla. Sa taille qui lui donnait son nombre, soit huit lunes toutes pleines, était effilée, comme celles des chats de Clan. Même s'il ne savait pas chasser, il savait très bien identifier la proie et savoir l'emplacement de celle-ci. Son ouïe s'était grandement développé au cours du temps, il avait bien travaillé sur cela. Sur tous ses sens, d'ailleurs, tous ceux qu'il pouvait utiliser. Olum avança légèrement jusqu'à sentir le rebord, le vide, sous une seule de ses pattes. Lorsque ce fut le cas, il inspira profondément, chassant toute trace d'hésitation et bondit pour atterrir maladroitement sur le sol glacé. La saison froide s'armait du froid pour figer tous les chats, mais il ne se laisserait pas faire par quelques intempéries capricieuses. Le maître du monde ne pouvait pas reculer devant un vent nordique. Ce serait complètement ridicule et pathétique et jamais ces mots ne s'appliqueraient au félin noir et blanc. Il aurait bien voulu dormir dehors, mais les Humains, ses maîtres, l'avaient pris dans leurs mains étranges et sans fourrures pour le porter bien au chaud à l'intérieur. Dommage. Cette nuit, il ne se fera pas prendre, il ne se fera pas attraper, c'était certain, complètement évident. Détermination et persévérance, mots d'or. Assurance aussi. Olum avait une assurance importante qui illuminait son regard livide. Une fois sur le sol, il t'étira de nouveau, décidant que cette journée serait merveilleuse et qu'il partirait, de nouveau, à l'aventure pour ne pas rentrer, ne jamais rentrer, seulement retourner en ville pour attraper des proies. Ça lui plaisait de tenter d'attraper des proies, ça lui permettait en même temps de se muscler.

Ironiquement, il était déjà bien musclé pour un chat dit domestique. On voyait sous son pelage des muscles qui se rapprochaient des novices en début d'apprentissage des Clans, mais il préférait ne pas réfléchir tellement au Clan pour le moment, car malgré lui, ça apportait un ressentiment horrible d'amertume et de tristesse. Il avait horreur de se sentir triste, ça le rendait faible et vulnérable et ce n'était pas digne d'un maître. Alors il préférait fermer son cœur à de telles émotions et plutôt se réfugier dans des idéaux, aussi ambitieux se trouvaient-ils à être. C'était toujours préférable à la noirceur de la mélancolie et de la rancune. Toujours. Olum se permit de bâiller encore une fois avant d'incliner la tête et de prêter attention aux bruits. Si ses souvenirs étaient exacts, la fenêtre était à droite de la porte, mais à une distance respectable entrecoupée d'obstacles. Il avança prudemment lorsque ses moustaches effleurèrent un meuble. Le nom donné ne lui revint pas en tête et il ne tenta pas de le ramener, ainsi, il se frôla au meuble pour le contourner. Heureusement, il n'eut pas d'autres objets et le félin put se rendre en ligne droite directement jusqu'à la chatière. Sans perdre plus de temps, il sortit à l'extérieur.

La lumière se dispersait partout.

Il la sentait sur son pelage et sur le sol qui était plus chaud que d'ordinaire. C'était une belle journée. Les autres l'auraient décrit d'ensoleillée et de radieuse, mais il se contentait de la dire chaude et entraînante. Un pas après l'autre, Olum avançait sur la surface désagréable sous ses coussinets. Une surface que les Hommes semblaient apprécier. Ces derniers étaient toujours bien étranges avec leurs goûts, comme leur eau infecte qui venait d'il ne savait où ou encore justement un tel revêtement qui venait abîmer les pattes. Ridicule ces êtres qui devaient sans doute être grands vu le vide qu'il y avait quand Olum osait sauter de leurs bras. Oui, ils appelaient ça des bras quand ils parlaient d'eux-mêmes, et pas des pattes. Le chaton ne savait pas pourquoi, mais c'était ainsi, alors il ne se posait pas trop de questions non plus. Se fiant à son odorant, le petit se dirigeait vers les senteurs riches de la Forêt malgré les souvenirs qui affluaient et qu'il chassait constamment, le rendant bien plus distrait qu'il n'aurait dû l'être pour une aventure en dehors de sa zone de confort. Comme de fait, il ne sentit pas une racine et il tomba tête première sur le sol. Il se releva en crachant de honte et de frustration, légèrement sonné avant de se concentrer silencieusement sur sa marche plus que sur autre chose.

Or, à un moment, son oreille capta les petits battements rapides d'une souris, ce qui provoqua une réaction salivaire immédiate. L'odeur lui donnait une envie pressante de déchirer la peau et d'y manger. Cela, il l'avait pris à ses racines claniques et son esprit qui n'a jamais totalement quitté les Clans, malgré tout ce temps loin des terres et des chats. Il se fit discret, appuyant doucement sur le sol, balançant le mieux possible son poids et il s'immobilisa. Ses oreilles se tournèrent vers le bruit, son odorat identifia l'emplacement approximatif, mais assez précis, de la proie. Il chercha également à décoder les autres odeurs et les petits bruissements que le vent créait avec le vent. Il y avait quelques feuilles mortes devant lui, mais s'il se faisait le plus léger possible, il pourrait ne pas faire le moindre bruit. Le vent soufflait en son sens. Lentement, il posa un autre pas devant lui. Doucement. Il avança. Jusqu'à ce que le cœur de la souris accéléra et qu'Olum se retrouve obligé à bondir. Sa griffe saisit la queue de la souris et il se précipita la gueule à l'avant pour la saisir dans sa gueule vivante et l'achever. Elle parvint à sortir de sa gueule, mais les deux pattes à l'avant, il la rattrapa, le pelage collé de feuilles. Il finit néanmoins par la fatiguer tel qu'il put l'achever. Sans doute que le spectacle avait été hilarant, et honteux pour le jeune féline, mais la proie rattrapait tout ça. Il se figea en sentant une odeur plus forte. Le Clan du Tonnerre ! Oh non ! Il était sur les terres du Clan du Tonnerre ! Sa frénésie l'avait empêché de le réaliser. Il inspira à fond. L'odeur semblait plus intense, imposante et cela lui donnait le sentiment d'avoir affaire à un guerrier.

« Navré ! Je n'avais pas réalisé être sur les terres du Clan du Tonnerre, guerrier ou guerrière ! Je quitterais le plus rapidement possible si vous me donnez le temps.»

Après tout, il voulait rester en vie. Mais il connaissait le caractère intensif des Clans. Ils défendaient leur territoire si farouchement qu'un petit chaton comme lui n'aurait aucune chance contre un guerrier ou un novice. Il espérait seulement tomber sur un chat conciliant, ou compatissant, car Olum n'avait pas envie de mourir. Surtout qu'il venait de chasser une proie...
- Adrenalean 2016 pour Epicode.
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