« La contrainte, autant que la liberté, est partie intégrante de notre identité »
Les rayons du soleil éclairaient la clairière du camp en cette journée. Une belle journée d'été, bien que fort chaude. La pinède était un bon refuge en temps de canicule; là, nous pouvions être à l'ombre et nous protéger tant bien que mal de la canicule. Sortant de ma tanière de chef, dans laquelle je logeais depuis peu de temps et dans laquelle je n'aurais pas dû être si tôt, je scrutai le camp, déjà actif. Les apprentis sautillaient, prêts pour leur entraînement, les guerriers les rejoignaient, exténués ou non de leur enthousiasme trop présent. Je souris et me dirigeai vers la pile de gibier, normalement fournie, saluant les chats dans ma direction.
Je n'avais pas pris trop de temps, ayant un peu discuté, j'étais partie dans la pinède pour chasser seule. Un peu de silence et de solitude ne faisait pas de mal et j'en avais bien besoin... Il y avait des proies par-ci, par là sur mon chemin. Finalement, je réussis à attraper un lézard et un mulot après quelques temps de balade.
Mes pas m'avaient menée au Chemin du Tonnerre.
Je n'aimais pas cet endroit; en plus d'empester et d'être dangereux, je n'avais jamais passé de bons moments ici, que ce soit la fois où notre ancien meneur avait failli mourir ou le moment des étranges déclarations de Cœur Blanc, dès que je venais, il s'y passait quelque chose. Aujourd'hui n'allait pas désobéir à la règle.
A peine y fus-je arrivée, je vis une guerrière du Tonnerre de l'autre côté de la surface noire, une grenouille à la gueule. Cela 'étonna et je fronçai les sourcils: les grenouilles restaient généralement de notre côté de la frontière, mais était-ce intelligent de la suspecter de vol de gibier? Je raclai la gorge, ramenant l'attention de la guerrière vers moi.
▬ Excuse-moi... Hum...? Cette grenouille ne viendrait pas de notre côté de la frontière?
J'avais employé un ton pour lui demander son nom, n'aimant pas ne pas savoir à qui je m'adressai, puis j'avais parlé de façon plus froide, sans pour autant être agressive.
J'analysai la guerrière à la fourrure noire, et aux yeux ambrés. Elle ne semblait pas être du genre à enfreindre le code du guerrier, je regrettai donc de lui avoir posé cette question. Mais, comme dit, ce n'était qu'une question, rien de mal, et nous étions en été. Certes, voler du gibier reste mal, mais si nous étions en hiver, j'aurais sans doute été bien plus agressive...
- Adrenalean 2016 pour [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].