Le regard de Mélopée Angélique après l'Assemblée hantait mes pensées depuis la veille. Elle avait quitté le camp sans attendre la fin du rassemblement. Quand avait-elle pensé ? Pourquoi se comportait-elle comme ça avec moi, le successeur de son père ? Je me lève de la litière de ma nouvelle tanière, m'ébroue et sors. Le soleil est à peine levé et la toison argentée à peine disparue. Je ne sais que faire de cette douce journée qui s'annonce. Je réfléchis encore au prochain lieutenant de mon Clan mais pour l'instant, seul le minois de la guerrière rousse me perturbe. Tiens quand on parle du loup ... La guerrière bien matinale apparaît à l'entrée de la tanière des guerriers.
Je ne prête pas attention à elle et me dirige vers le tas de gibier. Je trouve un poisson – qui date sûrement de quelques jours – je le prends et vais sous le Grand Saule et commence à l'écailler. Mon regard quitte qu'un instant le pelage de la rouquine lorsqu'elle se tourne vers moi – se sentant sans nul doute observer. Elle est la première à tenir tête à mon autorité : cela m'intrigue. Vu qu'elle se doute que je l'observe, je m'approche d'elle et prend un air autoritaire :
« On sort chasser. »
Je doute que le ton employé lui plaise mais elle n'a pas le choix. Nous sortons tout de suite et c'est irrémédiable. J'engage notre sortie du camp d'un pas engagé, la contraignant de me suite sans attendre clairement sa réponse.
Mélopée Angélique fut éveillée par les doux rayons du soleil qui filtraient à travers les trous du toit de la tanière où elle dormait. Papillonnant des paupières, elle finit par se lever de sa litière avant de s’étirer de tout son long. Quelques instants plus tard, elle quitta l’antre face à l’astre flamboyant qui se levait lui aussi. Balayant le regard d’un regard neutre, elle repéra son meneur près de son antre, en train de manger un poisson. Débutant une petite toilette, la guerrière sentait que les yeux du mâle gris lui picotaient la fourrure, elle se sentait observée, si bien qu’elle tourna la tête vers lui mais il avait déjà détourné le regard. N’y portant pas plus d’attention, elle reprit sa toilette. Une ombre semblait mouvoir dans son dos, mais elle resta concentrée. Son meneur la perturbait. Elle n’aimait ses faux airs qu’il prenait, elle ne lui faisait pas confiance, elle se méfiait de ses mensonges et doutait encore de lui. Surtout après ce ridicule air peiné que tout le monde avait gobé la veille. Mais l’ombre s’approchait d’elle et une voix semblait lui parler.
« On sort chasser. »
Lâchant un grognement peu audible, elle resta d’abord sans bouger pour tenter de le contester, mais elle se ravisa et la suivit. Son air autoritaire lui déplaisait fortement. D’abord, il était un bon menteur et maintenant, il devenait une saleté de boule de poils autoritaire. Il se sentait pousser des ailes sous prétexte qu’il portait le nom d’« Étoile » ? Dors-et-déjà, elle savait qu’elle n’allait pas le supporter bien longtemps et elle ne comptait pas garder la langue dans sa poche. Lorsque les deux félins furent sortis du camp, Mélopée Angélique voulu lui faire tous les reproches du monde, dont la mort de son père, mais elle savait que ce n’était pas de sa faute, alors, elle se tut. Puis ils avancèrent encore et elle se décida à courir jusqu’à la rivière, refusant de le suivre ainsi plus longtemps. Peut-être allait-il la suivre pour se mettre à faire une course avec elle ou bien se contenterait-il de continuer à marcher, mais hors de question de devoir supporter ce sot de nouveau chef.
Étoile Intemporelle Chef de la Rivière ▬ Modératrice
La rouquine me suivit par défaut. Très bien, c'est un bon début. Ma queue fouette l'air lorsque nous sortons, il fait drôlement frais pour la saison des feuilles nouvelles. J'ignore cette fraîcheur matinale et entame une marche devant la guerrière, en tête de file. Je me doute que dans sa tête elle ne fait que rouspéter mais cette idée m'amuse.
Je vois alors un éclair de fourrure rousse passer à côté de moi. Je ne comprends d'abord pas mais c'est Mélopée Angélique qui court en direction de la rivière comme si quelque chose l'avait appelé. Je gronde un coup avant de m'élancer à mon tour pour la suivre, bien déterminé à éclaircir ce froid qu'il y a entre nous. Je cavale donc et suis surpris du courant présent une fois que j'arrive à la rivière, il est plus fort que d'habitude.
Je m'approche alors de la ravissante guerrière qui est très proche du bord de l'eau, je soupire et une fois à sa hauteur je gronde :
« C'est quoi ton problème avec moi ? Je ne suis pas la cause de la mort de ton père. Donc j'aimerai que tu cesses de me dévisager comme ça ; je suis ton meneur, tu me dois le respect. »
J'étais ingrats, je le savais. Je ne suis pas comme ça naturellement, mais il fallait que je fasse comprendre à cette tête de mulot que je suis pas n'importe qui. J'inspire un grand coup, bombant discrètement le torse et attendant la réponse de la guerrière – que je savais cinglante.
Mélopée Angélique se savait dors-et-déjà loin de lui, et elle se détendait peu à peu à chaque patte qui se posait à nouveau à terre dans sa course folle. Bientôt, elle parvint à la rivière sans encombre, le souffle court. Elle ne prit pas beaucoup de temps pour le réguler et l’entendit arriver. Il cavalait lui aussi, il avait du se mettre à courir lorsqu’il avait comprit que la féline avait filé sous son museau. L’ignorant totalement, la femelle rousse s’approcha du bord de l’eau ; elle n’avait aucune envie d’avoir affaire à son regard transperçant qui la déstabilisait. C’était bien le seul regard qu’elle n’osait pas croiser alors qu’elle n’avait aucun mal à tenir tête à n’importe qui désormais. Mais depuis qu’elle le connaissait, soit depuis sa naissance, ses yeux l’intriguaient mais elle refusait de l’accepter.
« C'est quoi ton problème avec moi ? Je ne suis pas la cause de la mort de ton père. Donc j'aimerai que tu cesses de me dévisager comme ça ; je suis ton meneur, tu me dois le respect. »
Mélopée Angélique se tourna vivement vers lui tandis qu’il avait touché un point sensible de la guerrière. Mais contre toute attente, il se trouvait bien trop près d’elle, le torse légèrement bombé et ce regard toujours aussi mystérieux. Grognant, elle fit un pas en arrière alors que ses yeux lançaient des éclairs. Mais rapidement, elle se détourna toujours autant déstabilisée. Néanmoins, elle ne perdit pas ses paroles cinglantes.
« Laisse mon père en dehors de ça ! Et fous-moi la paix, tu veux ? grogna-t-elle avant de faire volte face. »
Plus qu’énervée, elle prit la position de chasse de patienta au dessus de l’eau. Son ombre dépassait légèrement sur le lit de la rivière qui semblait plus rapide qu’à son habitude. Lorsqu’un éclair argenté passa près de sa patte, elle la plongea aussitôt dans l’eau avec une telle férocité qu’elle en perdit l’équilibre. Plaf. Mélopée Angélique se retrouvait sous l’eau, tentant tant bien que mal de remonter à la surface. Mais pas moyen, le courant était trop fort et elle venait de boire la tasse. Avec des mouvements énergiques, elle parvint à sortir un instant la tête hors de l’eau mais elle fut bientôt rattrapée et entraînée au fond. Mais cette fois-ci, malgré ses coups de pattes énergiques, elle commençait à paniquer et sa nage n’avait rien d’efficace. Le manque d’oxygène se faisait peu à peu sentir, ses poumons la brûlaient, ses yeux étaient écarquillés par la peur mais pas moyen de remonter. Elle n’avait plus de force, elle tentait de se battre mais finit par fermer les yeux et n’essayait plus de se débattre. Si tel était son destin, elle l’acceptait. Après tout, elle pourrait rejoindre son père et redevenir la fille parfaite qu’elle avait été. Était-ce donc son dernier souffle ?
Étoile Intemporelle Chef de la Rivière ▬ Modératrice
Sa réponse cinglante ne se fait pas attendre bien longtemps. Elle me dévisage et retient sans nul doute un grand feulement de désapprobation. Elle se contente alors de me grogner, d'un ton énervé que je ne lui avais encore jamais découvert :
« Laisse mon père en dehors de ça ! Et fous-moi la paix, tu veux ? »
Je soupire. Je n'attaquais pas son père, je lui demandais simplement pourquoi elle était si réticente avec mon nouveau rang. Je comprends que son père lui manque terriblement vu la relation fusionnelle qu'ils avaient mais cela ne me semble pas être une raison pour manquer de respect à tout ceux qui osent parler de lui.
Je la regarde se mettre en position de chasse – légèrement bancale – mais je me dis qu'une fois qu'elle aura choppé un poisson elle sera peut être moins sur la défensive et plus ouverte à un dialogue. Puis tout se passe vite, elle tombe dans la rivière et je vois son petit minois remonter une fois à la surface avant de disparaître complètement sous l'eau.
Je cours le long de la berge pour être en avance sur elle. Lorsqu'elle arrive je m'accroche les pattes arrières dans une racine et plonge – toujours accroché – mes pattes avants et ma gueule dans l'eau avant de la saisir de l'en extirper en forçant uniquement sur mes pattes arrières. Une fois de retour sur la terre ferme je me penche sur elle et tente d'écouter son cœur : celui bats toujours.
Je soupire de soulagement et reste ainsi attendant qu'elle reprenne totalement ses esprits.
Tout se passa vite, mais il lui semblait que ce n’était pas encore son heure. Et tandis qu’elle perdait connaissance, son corps fut tiré vers le haut et elle fut rapidement hors de l’eau. L’animal qui l’avait sauvé l’avait déposé sur le berge et déposa sa douce oreille tout près de son cœur, comme s’il tentait de l’entendre. Bien sûr, Mélopée Angélique n’était pas morte et lorsqu’elle fut sortit de l’eau et qu’elle tenta de respirer l’oxygène qui lui était offert, elle ne se posa pas de question et respira, crachant toute l’eau qu’elle avait dans les poumons au passage. Elle toussa ainsi encore longtemps avant qu’il n’y ait plus rien puis elle leva son beau visage vers le félin qui l’avait secouru. Elle aurait du s’en douter, puisqu’il était le seul félin présent lorsqu’elle était tombée dans la rivière. Un grognement lui monta dans la gorge et elle tenta de s’éloigner de lui, mais impossible pour elle de se relever, elle n’avait plus aucune force dans ses pattes. Pour autant, sa langue n’avait rien perdu de tout cela. Et sa mauvaise humeur n’avait toujours pas disparu.
« Pourquoi m’as-tu ramenée ici ? Pour qui te prends-tu ? Sache que je contrôlais parfaitement la situation ! »
Elle était énervée et elle ne parvenait pas à accepter le fait que cette boule de poils autoritaire venait de la sauver. Après tout, c’était vrai, elle n’allait pas se noyer, elle s’en sortait très bien. Elle n’avait pas besoin de lui, il n’était que le nouveau meneur ayant succédé à son père et si son titre le rendait ainsi, alors il était hors de question qu’elle se lit d’amitié à un chat comme celui-ci. Elle ne pouvait plus le voir, il était pour elle un félin trop insupportable à sa vue.
Étoile Intemporelle Chef de la Rivière ▬ Modératrice
La guerrière rousse se mit à tousser, tousser et encore tousser jusqu'à cracher toute l'eau de ses poumons. Je pousse un soupire de soulagement lorsque j'entends un début de grondement, sa fierté à dû en prendre un sacré coup. Je ravale un rire narquois tandis qu'elle essaye vainement de se relever. Sa langue de vipère est quant-à-elle toujours là, elle inspire un coup et miaule :
« Pourquoi m’as-tu ramenée ici ? Pour qui te prends-tu ? Sache que je contrôlais parfaitement la situation ! »
Ces questions étaient insensées mais je savais qu'elle allait me les poser. Après tout j'aurai pû la laisser crever et si elle veut tant que ça mourir je peux aussi la repousser dans la rivière cette ingrate. A ses yeux je comprends que ma simple présence l'énerve. Un rictus se dessine sur mon visage, cela me fait doucement rire.
« Et bien, pour te sauver. J'aurai pu te laisser dans l'eau après tout, ça m'aurait soulagé de ton comportement ingrat. Je n'en doute pas une seconde que tu contrôlais la situation. »
Je m'étire et me dégage de la racine avant de me pencher sur la guerrière, de la saisir par la peau du coup – comme on fait pour les chatons – de la redresser et de l'appuyer contre mon épaule le temps qu'elle récupère ses repères.
« Je te repose donc la question, c'est quoi ton problème avec moi ? »
Mélopée Angélique gardait sur elle pour ne pas avoir l’air si méchante mais elle n’y pouvait rien, ce matou, elle ne l’appréciait pas et il faisait tout pour que le contraire advienne. Elle appréciait ses efforts, mais la confiance ne s’obtenait pas si facilement avec elle. Elle tenta à nouveau de se remettre sur ses pattes, mais pas moyen d’y parvenir.
« Et bien, pour te sauver. J'aurai pu te laisser dans l'eau après tout, ça m'aurait soulagé de ton comportement ingrat. Je n'en doute pas une seconde que tu contrôlais la situation. »
Elle grogna. Il osait en plus se moquer d’elle, et il croyait que cela allait arranger les choses, entre eux ? Bon, après tout, si ça s’arrangeait pas, cela ne la dérangeait pas plus que cela. Elle ne le portait pas dans son cœur et cela n’arriverait certainement pas. Il étire un petit rictus qui le rend drôlement craquant mais à nouveau, elle détourne les yeux, refusant catégoriquement d’accepter qu’elle l’avait toujours admiré physiquement. Pas question de se faire avoir par la beauté extérieure de cet imbécile. Le matou se dégage de la racine dans laquelle il avait enlacé ses pattes arrières afin de sauver la guerrière et il l’attrape pas la peau du cou, comme pour les chatons. Elle tente tout d’abord de se débattre mais se rend compte du but du meneur. Il souhaite qu’elle tienne un minimum sur ses pattes. Alors elle décide de se laisser faire. Il fait en sorte qu’elle s’appuie sur son épaule mais elle se dégage aussitôt. Néanmoins, se sentant flanchée, elle se presse contre lui et inspire un bond coup, capturant alors la douce effluve du mâle qui envoûtait presque la femelle rousse.
« Je te repose donc la question, c'est quoi ton problème avec moi ? »
Elle grogna. Il en faisait trop. Et elle aussi. Néanmoins, même si elle n’avait pas de vraies réponses à cette question, elle refusait de l’avouer et elle trouverait bien rapidement une excuse un minimum potable, même si elle savait que Etoile Intemporelle comprendrait bien vite qu’elle n’a pas vraiment grand-chose à lui reprocher si ce n’est son habitude qu’elle ne supporte pas encore tout à fait.
« C’était ce faux air hier, à l’Assemblée ? Avoue que tu n’as jamais vraiment porté mon père dans ton cœur, Hypocrite ? »
Étoile Intemporelle Chef de la Rivière ▬ Modératrice
Mélopée Angélique se décale vite de mon épaule mais se sentant perdre l'équilibre, elle s'appuie à nouveau dessus et inspire fortement. Mon oreille tique à son geste mais je me dis avoir rêvé. Une fois ma question posée, elle grogne à nouveau, mais sa réponse se fait attendre. Je sais pertinemment que réellement elle ne m'aime pas « gratuitement ». J'allais insister lorsqu'elle daigne me répondre :
« C’était ce faux air hier, à l’Assemblée ? Avoue que tu n’as jamais vraiment porté mon père dans ton cœur, Hypocrite ? »
Je me doutais qu'elle s'en était rendu compte. Elle n'aurai pas quitté l'assemblée d'un coup pour rien sinon. Je ne vois pas comment justifier mon geste, je peux juste tout simplement lui dire la vérité. Son père m'avait choisi pour mon expérience et mon caractère, non pas par affinité comme le font tous les chefs pathétiques des autres Clans.
« Ton Père était un Chef excellent. Je l'ai toujours respecté, il m'a nommé lieutenant pas par affinité comme font tous les autres, mais par rapport à mon caractère et à mon expérience. »
Je coupe mon petit discours et la regarde m'écouter, on dirait un ancien qui raconte une vieille histoire de clan à un chaton. Je lâche un ronron amusé et poursuit :
« Et l'air faux que j'ai utilisé hier, c'est parce que je me dois de le faire pour le Clan. Les autres sont peinés – moins que toi – mais le sont quand même je dois donc leur faire croire que je partage leur peine pour pouvoir les épauler. »
J'arrête un nouveau moment et reprend :
« Je me dois de rester fort pour qu'ils aient confiance en moi. »
J'incline la tête et m'assois. Nos visages sont très proches, cette proximité me perturbe mais je ne peux pas me détacher d'elle sinon elle va vaciller.
Étoile Intemporelle avait toujours été un chat qu’elle avait apprécié de loin. Lorsqu’il se trouvait être bien plus jeune et qu’il n’avait aucun pouvoir, Mélopée Angélique l’admirait. Mais aujourd'hui, il lui démontrait tout le contraire. Il semblait être devenu quelqu’un d’autre en ayant accès au pouvoir et cela la décevait drôlement. Pourquoi ? Et bien parce que sans jamais avoir voulu l’avouer, elle l’aimait bien. Voir peut-être même trop mais elle ne supportait pas de le voir devenir ainsi.
« Ton Père était un Chef excellent. Je l'ai toujours respecté, il m'a nommé lieutenant pas par affinité comme font tous les autres, mais par rapport à mon caractère et à mon expérience. »
Ses paroles, bien que ce ne fut sûrement pas son but, étaient allées droit au cœur de la femelle qui doutait constamment de son nouveau meneur. Si ce qu’il disait était vrai, alors Étoile Spirituelle lui avait fait confiance. Mélopée Angélique savait qu’elle pouvait toujours compter sur son père dans les situations qui avait pour question la confiance. Cela voulait donc dire qu’elle pouvait lui accorder une confiance aveugle – ce qui n’arriverait pas si facilement néanmoins car elle allait avoir besoin de preuves.
« Et l'air faux que j'ai utilisé hier, c'est parce que je me dois de le faire pour le Clan. Les autres sont peinés – moins que toi – mais le sont quand même je dois donc leur faire croire que je partage leur peine pour pouvoir les épauler. »
La guerrière rousse n’était pas bien sûre de comprendre là où il voulait en venir. Elle ne voulait pas comprendre. Mentir n’était pas une bonne chose selon elle. Et elle n’allait pas faire confiance à un menteur.
« Je me dois de rester fort pour qu'ils aient confiance en moi. »
Il parlait mais elle ne l’écoutait déjà plus. Elle n’en revenait pas de ce qu’il affirmait sous ses yeux. Il avouait avoir menti face à tout son clan – même s’il s’agissait d’obtenir la confiance de son clan, elle ne voulait pas le croire. Et si il lui mentait à elle aussi ? Comment pourrait-elle savoir si elle le croit ou non ? Mais elle savait au fond d’elle que son père avait de bonnes raisons de lui faire confiance. Il fallait juste qu’elle les trouve.
Le mâle gris s’asseyait, contraignant la femelle de le faire à son tour. Ils étaient si proches l’un de l’autre. Elle voulu s’écarter mais cette proximité l’apaisait. Posant sa tête sur l’épaule du matou, elle semblait peu à peu que ses muscles dépourvus de force semblaient se dégourdir enfin. Bientôt elle pourrait remarcher seule, mais en avait-elle vraiment envie ? Elle laissa le silence s’installer entre eux, profitant du soleil qui montait si rapidement dans le ciel. Bientôt, la cérémonie du partage aurait lieu, lorsque l’astre solaire atteindra le zénith. Mais Mélopée Angélique voulait rentrer. Sa proximité avec le meneur la dérangeait et elle ne lui faisait pas encore totalement confiance. Il ne fallait pas qu’elle lui fasse croire que quelque chose était possible entre eux pour le moment. Alors elle se détacha de lui, lui lança un regard à demi triste et prit maladroitement congé de lui.
« Je … je dois y aller. »
Pas un mot de plus, pas un mot de moins. Elle fit volte face et s’égloigna à pas mous comme si elle voulait rester entre quelques instants. Mais elle devait y aller, non ?
Étoile Intemporelle Chef de la Rivière ▬ Modératrice
La guerrière restait muette et buvait mes paroles. Elle semblait pourtant troublée par mes révélations, je ne pensais pas pouvoir la déranger ainsi. Je sens alors sa joue contre mon épaule, un frisson parcours mon corps … Que fait-elle. A peine eut-elle terminé son geste qu'elle se lève, sentant ses membres plus engourdis.
« Je … je dois y aller. »
Elle était gênée, perturbée, mal à l'aise. Je l'étais tout autant mais ne le montrai pas. Je n'aime pas montrer ce que je ressens et je devrai peut être finir par me l'avouer : j'appréciais particulièrement la compagnie de la guerrière rousse. Sur ces paroles, elle fit demi-tour et entame une marche vers le camp et donc vers la cérémonie de partage. Je la laisse partir seule.
Je me penche au dessus de l'eau et regarde mon reflet, celui-ci est cassé par la nage active d'un poisson que j'extirpe hors de l'eau. Je l'achève d'un coup de crocs et m'élance pour rattraper Mélopée Angélique avant qu'elle atteigne le camp. Rapidement je vois sa pelisse rousse et ralentis à sa hauteur.
« Tu as raison, rentrons. »
J'incline légèrement la tête avec un petit sourire avant de reprendre une marche à son rythme pour rentrer, le poisson de la gueule.
Spoiler:
A toi de commencer le RP suivant, celui-ci me semble terminé ;)
Accueil 
Jeu 20 Juil 2017 - 16:47