La chatonne grise se tenait entre la guérisseuse et le chaton arrogant, comme si elle cherchait à protéger sa mère, mais les paroles brutales de Petit Duvet, lui arrachèrent un sanglot. "Tu es aveugle! Ne vois-tu pas que l'on as vécu dans le secret depuis notre naissance, toutefois si ce qu'elle a dit est vrai! Et que dirais nos clans si ils l'apprenaient, et les autres clans? Voilà comment ils ont agis, sans se soucier des conséquences de leur actes!" feula le jeune mâle sans retenue. Petite Menthe comprenait les doutes que pouvaient bercer le chaton, mais s'il prenait juste le temps de se calmer un peu, l'évidence lui sauterai aux yeux. La chatonne baissa la tête d'un air abattue, alors que le jeune mâle s'en prenait à leur mère. "Je... Pourquoi suis-je destiné à vivre ça!? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ce genre de vie!? Et pourquoi nous avoir abandonner comme une lâche! On aurait put vivre tous ensemble au Clan de l'Ombre! Pourquoi nous avoir séparé?" La chatonne grise en resta bouche-bé, le félin noir venait-il d'avouer qu'au final il croyait au histoire des grands? Petite Menthe se redressa, elle croisa le regard ambré du chaton qui ajoutai: "Tu savais pour Croissant de Lune et Cœur Brulé, aussi?" Le nom du guerrier écaille vint agiter les oreilles de la petite. Cœur Brûlé est un guerrier de son clan, le nouveau lieutenant, alors comment un jeune chaton pouvait-il connaître son nom? Quelque chose n'allait pas et qui est cette Croissant de Lune? "Peut-être crois-tu cela facile?" demanda soudain Fleur de Lune sur un ton accusateur. Sur ces mots, Petit Duvet se recroquevilla et Petite Menthe fit quelque pas en arrière pour ne pas subir la colère de la guérisseuse gris-perle. "Tu te plains d'être le fils de traîtres -car c'est ce que tu nous reproches, ne nie pas- ,mais tu aurais voulu que je vous élève tous dans le Clan de l'Ombre! Tu ne sais même pas ce que tu veux!" poursuivit la chatte, écumante de rage. Petite Menthe ne manqua pas les larmes qui ruisselèrent sur le pelage d'argent de sa mère. Elle s'en voulut aussitôt d'avoir provoquer son frère pour aucune raison. Elle baissa de nouveau la tête en fermant les yeux, tentant de se soustraire de la scène trop remplit d'émotion. Elle sentit la fourrure chaude de Petite Mésange venir se frotter contre elle, puis lorsqu'elle rouvrit les yeux, la chatte continua d'une voix tremblante. "Tu aurais préféré être rejeté toute ta vie dès ta plus tendre enfance? Réfléchis deux minutes. Veux-tu vraiment d'une vie marginale? Veux-tu vraiment souffrir? " La chatonne n'aurait jamais cru que sa mère pourrait si bien transmettre les émotions de chacun par les paroles. Elle tourna la tête vers son père, espérant y trouver un regard concilient, mais elle n'y vit que du chagrin. "Comprend mes raisons. Celle d'une mère." conclut Fleur de Lune en foudroyant son fils du regard. Le chaton n'avait plus l'air aussi sûr de lui, car il évita les yeux perçants de la guérisseuse avant de fuir dans la forêt. Serre de Faucon le poursuivit sans tarder. Petite Menthe aurait bien voulut suivre son père, mais elle savait que sa place était auprès de sa mère. Elle alla enfouir son museau dans le doux pelage de la reine, contre son ventre chaud et versa quelques larmes qu'elle gardait enfoui en elle depuis trop longtemps. "Je t'aime maman." murmura la chatonne en sanglotant.

Petit Duvet s' enfuit à travers la forêt.  Je ne trouvais pas la force de le poursuivre, et ce fut Serre de Faucon qui s' élança à sa suite. Pourquoi avais-je dit cela, pourquoi? La rage, la culpabilité et le reste m'emplissaient le coeur d'une émotion sourde, sans que je n'y comprenne le moindre ressort. J'aimais Duvet, mais je n'arrivais plus à supporter son rejet. Pourquoi tout était si compliqué?  Pourquoi les règles du Clan des Étoiles, si impénétrables?  Pourquoi ma vie,  si dure?

Petite Menthe fourra son petit museau dans la douce et longue fourrure soyeuse de la guérisseuse argenté, cherchant un brin de tendresse de la part de la chatte grise tigrée. Ce qu'elle reçut bien assez tôt, lorsque Fleur de Lune se pencha doucement pour lui lécher délicatement le dessus du crâne de sa langue rose rapeuse et la serrer en quelque sorte fort contre elle de ses larges pattes. La reine couleur de lune murmura aux oreilles de ses deux filles: "À partir de maintenant, nous formons une famille." Sa voix était si douce et rassurante, que rien ni personne ne semblait pouvoir brisée moment intime passé entre une mère et ses filles. Petite Menthe cessa de verser des larmes et essuya celles qui perlaient encore sur sa fourrure contre les longs poils brillants de sa mère. Elle était très heureuse d'avoir fait la connaissance d'une femelle aussi douce et attentionnée. C'était sa mère, sa mère à elle, Petite Mésange et Petit Duvet. Personne ne pourrait lui enlever cette idée de la tête, pas même la distance qui les séparaient chaque jour, ni les membres du Clan du Vent. Petite Menthe était fière de posséder deux parents qui s'aiment malgré l'interdiction qu'ils avaient. Au diable le code du guerrier! L'amour de sa famille; c'est tout ce qui comptait à ce moment là pour la chatonne.