La pluie battait, je vis du sang. Des chatons blessés, morts, J'avais peur, une guerrière s'approcha de moi, elle était immense. J'avais peur, je voyais ses yeux pétillants de rage, de tristesse et de jalousie. Un nom me vint brusquement en tête... Flamme Bleue ! Elle leva haut sa patte, je ferma les yeux mais avant que son coup m'atteigne j'entendis un chat miauler. Mon père! Patte de Silex l'avait bloqué et enfonça ses crocs dans le coup de la guerrière qui feulait de rage. Un petit femelle arriva en courant, une apprentie. Elle était à peine à 5 longueurs de queue. Son cri déchirant me donna mal à la tête. C'était Nuage de l'Ouragan, mes yeux revenir sur Flamme Bleue. Du moins, son corps, il n'y avait plus de vie, mon père alla voir Nuage de l'Ouragan, elle le rejeta et partit. J'étais devant le corps de la guerrière, entouré des cadavres de me frères et sœurs. Des cris de partout. Mon père s'approcha et me dit :

Nuage du Lac! Nuage du Lac debout!

J'entendis les oiseaux chantaient, je n'étais pas dans la pouponnière! Ce cauchemar... Il revenait souvent depuis que Nuage de l'Ouragan m'avait parlé de cette histoire et qu'elle ne voulait plus me voir. J'ouvris les yeux, en face de moi se trouvait un chat siamois aux yeux bleus me parlait, c'était Nuit d'Azur, mon nouveau mentor. Il me fit signe de le suivre dehors, je me leva et le suivis. J'alla vers le tas de gibier, mon rêve horrible m'avait coupé l'appétit, je pris donc un simple campagnol. A la fin de mon petit repas, je me mis de trois coup de langue et je lui dis :

Hum, que nous as-tu préparé aujourd'hui Nuit d'Azur?

Je me donna quelques coup de langues et le regarda ensuite dans les yeux. Il me répondit enfin :

Pour aujourd'hui, nous allons faire le tour du territoire, comme ça a la fin de la journée tu le connaîtra par cœur, aller viens.

Ohh, génial, le tour du territoire, c'est tout... Je fis une petite tête triste mais il n'y prêta pas attention et partit. Il se tourna vers la sortie du camp et s'engagea dans le tunnel. Je fis de même et bouscula légèrement en sortant mon mentor qui regardait le soleil. Interloqué, je fis à nouveau de même. Le temps ne semblait pas orageux... Nuit d'Azur se dirigea vers la lande, moi à ses côtés. Une fois en plein milieu de la grande plaine il me dit :

Ici c'est ce que l'on appel la lande, c'est ici que les guerriers viennent chasser la plus part du temps mais ce n'est pas le seul endroit. la lande recouvre la plus grande partie de notre territoire.

J'observa la lande, elle était paisible. C'est vrai que pour chasser, ça avait l'air bien. Je jeta un coup d'œil discret à mon mentor, il pensait à quelque chose, je ne savais pas quoi mais il pensait. Puis il se tourna vers moi, ne voulant pas être surpris en train de le regarder je baissa les yeux dans un petit sursaut. Je releva les yeux et il me dis posément :

Dis moi ce que tu sens ?

Une odeur de lapin me parvint, je renifla plus profondément, elle était plutôt présente, je chuchota à mon mentor :

Il y a un lapin non loin de là...

Exacte! n'oublie pas quand tu chasse utilise ton nez et même quand tu ne chasse pas utilise ton flair pour te repérer savoir qui est dans les parages. Nous verrons tous ça dans notre prochain entrainement.

J'avais hâte de mon prochain entraînement. Mon mentor regarda à nouveau le ciel, guettant le mauvais temps. Il pivota vers moi et me dit :

Viens! terminons le tour du territoire et si nous avons un peu de temps nous retournerons ici non loin des bosquets touffus pour appendre quelques bases de la chasse au lapin.

Oui! Nous allions peut être apprendre à chasser le lapin! Si on se dépêchait on aurait le temps, je me dépêcha donc de suivre le matou. Il m'emmena vers des bosquets touffus, était-ce justement les bosquets touffus? J'en avais déjà entendu parler. Lorsqu'il se tourna vers moi il vit que j'étais tout de même déçu de ne pas avoir pu poursuivre cette proie qu'était ce lapin. Nuit d'Azur m'informa qu'aux alentours de ces bosquets il y avait beaucoup de fougères et de feuillages où se cachait les lapins ainsi que des petits rongeurs. Puis nous repartîmes et arrivâmes aux hauts plateaux. Il s'arrêta avant de me dire :

Ici les hauts plateaux; il y a des trous partout. ça monte ça descend et surtout c'est très glissant lorsqu'il pleut. J'en ais la preuve.

Il en avait la preuve? J'aurais voulu voir ça. Mais je ne dis mot, je ne pouvais contredire mon mentor (qui avait beaucoup plus d'expérience que moi). Il me laissa observer les plateaux.

Ah oui et tu trouvera un peu partout des creux de hauts plateaux sur le territoire. alors, ne sois pas surpris si tu en trouve ailleurs qu'ici.

Je sursauta, je ne m'attendais pas du tout à ce que Nuit d'Azur me parle. Il me sourit et me demanda si j'avais entendu parler des falaises, oui j'en avais déjà entendu parler, on disait que c'était dangereux, je hocha la tête en signe d'approbation. Il me demanda que lorsque nous irions je ne devrai pas m'approcher. je hocha de nouveau la tête et nous repartîmes.

Nous discutâmes de tous et de rien lors du petit trajet, lorsque nous vîmes des terriers, il m'avertit qu'il y en avait un peu partout. Il ne s'arrêta pas ici et nous continuâmes, ni courant, ni marchant. Trottinant simplement. Le sol dure se transforma peu à peu en petite pierres coupantes et pointues. Mon mentor me dit :

Fais attention où tu marche, ne vas pas te blesser.

Plus facile à dire qu'à faire, les cailloux me rentraient dans les coussinets et me faisait tout de même mal. Il continuait de m'expliquer que contrairement aux creux des hauts plateaux et aux terriers il n'y avait qu'un seul emplacement pour la plaine rocailleuse, enfin un truc complexe... Soudain une odeur infecte d'un renard me parvint, une odeur de vieux renard tous horrible. Lorsque Nuit d'Azur se tourna je lui dis :

C'est horrible cette odeur de renard!

Il s'arrêta brusquement interloqué. Alors je m'arrêta à mon tour et renifla à nouveau. Oui, ça sentait le renard. Cet animal rusé et quelque peu gênant. J'observa a lande, les cailloux faisaient mal mais le fait que l'on ne bouge plus ne renfonçait pas des nouvelles petites pierres. Je me pencha légèrement, gêné de l'avoir plus ou moins énervé et tendu. Il me dit :

Il me répondit que c'étais bien un renard et que nous rentrons pour prévenir Cœur Brulé. Je partis sur ses talons avec une vitesse que je n'attendais pas venant de moi. A la vue du camp, mon mentor ralentit, mais je n'en fis pas de même, je pénétra dans la clairière et manqua de bousculer la jolie chatonne, Petit Lueur. Je m'excusa, confus et gêné avant de lui expliquer la raison de cette arrivée brusque. Elle hocha la tête et Nuit d'Azur s'approcha de moi pour m'expliquer ce que nous allions faire.

On va faire marcher ta mémoire, imagine que je ne connais pas le territoires. Mène moi au terriers. Je sais que nous avons vu le trajet il n'y a pas longtemps mais essaye de retenir rapidement les endroits que nous avons vus ensemble tout a l'heure.

Quoi?! Mais, mais... Je rassembla mon esprit embrumé et leva la tête haute, fier de pouvoir faire ce petit "jeu". Je partis en me dirigeants vers le lieu en question. Tout en lui racontant ma vie, je passa par les lieux où j'avais couru à toute vitesse, et je remarqua certains détails que je n'avais pas vu en passant la première fois. Arrivé au terriers je sentis l'odeur des guerriers, ils avaient dû éloigner se monstre. Mon mentor me dit alors :

Une fois arrivé aux terriers, mon mentor blanc prit la parole :

Tu t'es très bien débrouillé, tu n'as pas montrer un seul instant si tu as douter de ta direction choisis et cela est très bien. Maintenant ;je vais te donner les bases de la chasse au lapin.


Oh oui! Chic alors! J'allais réellement commencer l'apprentissage, me battre, chasser. Génial! Je ne m'aperçut à peine de sa petite pause pour voir si j'avais des questions. J'ouvris grand les oreilles et attendis qu'il poursuive.

1) Comme je te l'ais dit tout a l'heure il te faut utiliser ton nez a la chasse ou même en dehors.
    2) Fais bien attention a avoir le vent dans ta direction c'est a dire ; il ne faut pas qu'il te souffle en pleine face!
   3) Si tu vois que tu es trop loin de ta proie n'hésite surtout pas a t'avancer un peu. Baisse toi au sol, approche a pas feutrés, le vent dans ton dos, la queue au dessus du sol il ne faut pas qu'elle touche ni même effleure le sol, et essaye de mettre tout ton poids sur ton arrière train!
   4) Si tu es assez proche de ta proie, attend le bon moment pour bondir et poursuivre le lapin, mais n'attend pas longtemps ta proie pourrait te repérer ou s'en aller.
   5) Quand tu auras toutes les conditions que je viens de te citer valider par ton jugement alors tu pourras pourchasser ta proie!
Attention le lapin sentent l’odeur d’un prédateur avant de le voir, tandis qu’un rongeur perçoit les vibrations de ses pas sur le sol avant même de flairer sa présence.

Le guerrier me fit un signe pour que j'attende ici. Il flaira quelques secondes les alentours, puis il se baissa au sol, il s'approcha doucement, la queue parallèle au sol, il se rapprochait doucement, puis une fois assez près il bondit en dehors de sa cachette, le lapin détala ni une ni deux, laissant sa nourriture et fonça à son terrier, mais avant qu'il n'y arrive, Nuit d'Azur l'attrapa et le tua d'un coup de croc dans la nuque. Il rapporta sa proie avant de m'inviter à faire pareil, avant que je parte il me dit de ne pas être déçu si je loupai ma proie. Je flaire un coup avant de sentir une odeur de lapin, je me mets face au vent, et m'approche, le poids sur mes pattes arrière, la queue frôlant légèrement le sol, je m'approche, une fois assez près, je bondit en direction de ma proie. Le lapin détale, je me lance à sa poursuite et saute, un peu trop tôt, j'atterrit sur le sol et fais deux ou trois roulade dans la terre. Sur le flan, les yeux fermaient j'entends cavaler mon mentor.

Nuage du Lac ? Est-ce que tu m'entends ? Nuage du Lac ? aller debout essaye au moins de t'assoir!

M'assoir? Oh non, Nuit d'Azur me poussa lentement et doucement avec son museau, m'aidant à me mettre sur mes fesses.

As-tu mal quelque part? Si oui rentrons pour aller voir Destin Perdu.

Non, non je vais plutôt bien, à part ces étoiles qui dansent face à moi. J'essai en secouant la tête de reprendre mes esprits. Je crois que je me suis juste fais un peu mal à la nuque, j'esquisse des gestes étrange avec mon cou pour que je puisse l'étirer. Je regarde mon pelage couvert de poussière et observe le visage de mon mentor. Son visage inspire une légère peur. Je m'empresse de répondre, mais les mots se bloquent. Que dire, la vérité ou le mensonge? J'opte pour la vérité :

Je t'avouerais que j'ai un peu mal au cou, mais continuons tout ira très bien.

Seulement, j'ai du mal à tourner ma tête vers la gauche, il y a une sorte de blocage. Nuit d'Azur le voit bien. Je baisse les yeux, espérant qu'il oubli ce court moment. Mais non, les larmes aux yeux, e redresse lentement ma tête, je ferme les yeux, souhaitant que mes larmes disparaissent, mais au lieu de ça elle coule, une chaude et seule larme tombe, redressant la tête je me reprends en main et je dis :

On est obligés?

J'entra en premier dans notre camp, fonçant sur Destin Perdu, notre guérisseur. Il a le pelage brun strié de marque noir. Il est plutôt musclé, je me demande bien pourquoi il n'est pas devenu guerrier. Je lui demanderai plus tard. Je m'apprête à secouer ma tête mais me stoppe assez rapidement, sentant la douleur s'intensifier. Mon mentor arrive et dit l'air un peu affolé :

Nuage du Lac m'a dit qu'il avait mal au cou et il ne peut pas tourner la tête vers la gauche, voudrais tu bien s'il te plaît voir si il n'a rien de grave ?

Le matou brun nous indique, à moi et Nuit d'Azur de le suivre dans sa tanière. Nous entrons et j'aperçoit du coin de l'œil, Nuage de Gravier qui dort paisiblement. Ca fait un moment qu'il n'est plus dans la tanière avec nous. J'espère qu'il va bientôt revenir. Destin Perdu m'indique un petit nid de mousse ou je m'assois. Il s'approche et exerce une pression J'esquisse discrètement une grimace, il me demande, comme s'il lisait dans mes pensées :

Ca fait mal la ?

Oui! Ca fais un mal de chien. Bien entendu, je ne dis rien de tout ça, je formule une phrase dans ma tête et dis quelques minutes après :

Euh, bah j'aimerai bien que ça fasse pas mal, mais si...

Honteux, je baisse les yeux pour ne pas croiser le regard de mon mentor. Je ne veux pas qu'il soit déçu, qu'il pense qu'il est un mauvais mentor, mais il me dit :