Je me réveille en sursaut,l'écho de mon coeur battant à la chamade revient à mes oreilles et je me demande comment les autres font pour ne pas l'entendre...Je sors de la tanière des guerriers et les lueurs du petit matin viennent chatouiller ma fourrure. Je me sens revivre, j'ai l'impression de voler quand une brise vient caresser mon museau. Je m'avance doucement, peu de chats sont réveillés, des guerriers et quelques apprentis. C'est bizarre de voir le camp si peu actif le matin. Je salue mes camarades et m'approche. Sans aucune raison, des larmes montent à mes yeux. Je détourne vivement la tête.
-Tout va bien Aube Ensoleillée?

J’acquiesce et offre un piètre sourire au guerrier. Le malaise est le sentiment que je ressens en le regardant. Pourquoi? Je lui annonce que je vais me balader près de la rivière, peut-être pêcher un ou deux poissons et part de cette patte. J'ai désespérément besoin d'air, et celui des tumultes de l'eau me semble le plus approprié.
Sur le chemin, je laisse les larmes couler, mes pensées sont vides, je me sens légère et libre, plus aucun problème ne m'atteint. Le soleil est encore bas, pourquoi m'étais-je levée si tôt? Puis je me remémore mon rêve ou mon cauchemar:

L'air,il me faut de l'air!Je ne peux plus respirer! la lumière aussi, il fait si noir! Je ne vois plus rien. J'ai froid, j'ai faim, je suis fatiguée...Je ne peux plus parler, ni respirer, ni voir, ni entendre pourtant...J'entends quelque chose: des voix, des chuchotements, des hurlements. Ils m'appellent...

Maintenant, je suis penchée au-dessus de l'eau. J'ai était jusqu'à un trou, qu'on utilisait en hiver, quand l'eau été gelée pour pêcher. Guettant un éclair d'argent. Pêcher n'a plus aucun sens pour moi. Je laisse ma patte tremper bruyamment dans l'eau, faisant fuir les rares poissons qui devaient devenir mon repas.Puis je soupire. Qu'est ce qu'il m'arrive?

Puis un craquement. Lugubre. A vous faire dresser les poils sur votre échine et à vous faire sortir les griffes. Puis un autre, encore plus bruyant que le premier. Je me lève d'un bond et remarque des fissures sous mes pattes dorées. Je ne fait rien pour m'enfuir, je regarde les fissures noir s'ouvrirent . Elles s'élargissent dévoilant les abysses de la rivière. Je prends un air effaré et comprends que je dois partir. Je me retourne vivement et glisse sur la glace. Qui se rompt sous mon poids.Et je me retrouve dans l'eau, l'eau glacée d'hiver. Je suis attirée ver le fond et bat des pattes pour tenter de remonter  à la surface, je veux l'air car je ne peux plus respirer à cause de cette prison liquide qui m'entoure.L'eau.Qui colle ma fourrure à ma peau, qui m'aveugle les yeux, qui rentre dans ma gueule, qui m'emplit les oreilles et me rends sourde . Mais je les entends à nouveaux, ses voix, ses hurlements, ses chuchotements, ceux du clan des Etoiles. Je vais mourir.

Je me suis toujours demandée ce qu'il se passait quand on mourrait. On raconte beaucoup de versions de la mort. On dit que des silhouette de chat du Clan des Etoiles apparaissent et nous guide sur le chemin de la mort pour une dernière aventure. Ou encore qu'on voit notre vie défilée devant nos yeux, au sens stricte du terme. Qu'on revoit les êtres chers qui nous ont été arrachés. J'aimerais vivre chacune de ces versions.Et c'est ce qui m'arrive:
Trois chatons, dont un doré tacheté de noir, blottis contre le ventre d'une mère ébènes. Lune Noire à cette époque. Ensuite, le tigré dans la gueule de la femelle, gémissant et hurlant après ces compagnons de naissance, allant vers son avenir auprès de sa mère, future chef du clan de l'Ombre. La noir et blanc, dans la gueule du père, prête à servir celui du Tonnerre. Et enfin, la dorée tachetée, prise au piège entre les crocs d'un renard.Sur le chemin de la mort. Plus tard, Boule Ensoleillée blottie contre une mère adoptive.Nuage Ensoleillé,se blessant au dos lors d'un entraînement avec Rivière d'Argent, au Clan du Tonnerre, le clan ou vit une apprentie noir et blanche, Nuage de Sucre, qu'elle à l'impression de connaitre depuis sa naissance. Puis la bataille, terrible. Avec encore une fois des visages familiers. Son acte lâche, abandonnant son clan pour une simple blessure, avant de revenir. S'adonné au combat pour la survie du clan. Aube Ensoleillée lors de son baptême, fière, joyeuse et libre, de retour sur son territoire.Puis, un chat blanc, aux yeux dorés si chaleureux, qui faisait battre son coeur avant qu'il ne disparaisse subitement. La mort de proches, de camarades.La découverte de sa famille si éparpillée, l'impression de ne pas être à sa place qui domine. La course avec un apprenti, Nuage de Noisette aux yeux pétillants de vie...

Puis la mort, enfin pas vraiment. Le moment ou la vie semble s'être arrêtée ou la mort apparaît don vos pensées. le moment ou des silhouette lumineuse s'approchent. Je ferme les yeux un court instant et les rouvre, j'ai l'impression de rêver. Je me dirige lentement vers les silhouette, j'ne reconnais plusieurs et je pleure car je les connais tous et que certains m'ont été chers. Entre plusieurs sanglots, je demande d'une voix tremblante.
-Je vais mourir, hein?l'un me répond d'une voix douce:
-Oui, tout le monde meurt, mais certains plus tôt que d'autres...
Je n'aurais jamais de compagnon qui frottera son museau contre le mien en disant qu'il m'aime.Jamais je n'aurais de petits que je pourrais câliner et voir grandir. Jamais...
Il me reste une dernière aventure alors. Je m'arrête de pleurer et bombe le torse les autres me sourient et je me dirige vers la lumière, d'un pas décidé. Puis tout est finit.

HRP:

Un chat roux blottit contre une femelle blanche lève la tête. Il a ses pattes dans une rivière pourpre. Cette couleur vient tout droit du sang de la guerrière. Son ventre ne bouge plus, elle ne respire plus. Elle est morte. Le rouquin prend conscience de la situation et la secoue. Mais rien ne se passe. Il plonge les pattes dans l'eau mélangée au sang et éclabousse l'a défunte avec l'espoir qu'elle revienne à la vie. Mais rien non plus. Son pelage autrefois blanc est devenu d'un rouge loin d'être gracieux. Soudain, le sol se dérobe sous lui. Un trou béant s'ouvre. Lui est d'un côté, la femelle blanche - ou rouge - de l'autre. Il décide de sauter mais le gouffre s'agrandit. Par chance, il agrippe la paroi mais par mégarde, il pose une patte sur celle de la guerrière et s'appuie dessus. Le corps s'avance alors vers le trou puis tombe. Le mâle hurle à la mort en la voyant tomber. Puis tout s'arrête, devient noir.

Vent du Sahara s'éveille dans sa tanière après un gros cauchemar. C'est sûr, il avait peur que Reine des Neiges meure, mais au point de faire des rêves maléfiques comme cela, il n'y pensait pas. Il regarda autour de lui. Quelques chats avaient déjà quitté le gîte des guerriers. Le mâle roux s'étira sur sa litière puis sortit. Passant, comme toujours, par la pouponnière, il remarqua la douce femelle avec ses petits blottis contre elle, Patte d'Edelweiss, Petite Dryade et Petit Narcisse. Il sourit, heureux de les voir dans un bon état. Après son mauvais rêve, il avait envie de se détendre un peu. Il décida donc de sortir du camp.

En plein dans ses pensées, il leva une dernière fois la patte avant de se rendre compte qu'il était au dessus de la glace. Soudain, un pelage roux se fait voir au fond de l'eau. L'odeur de chats du Clan de la Rivière était présent. Quelqu'un était passé par là. Sûrement en voulant la sauver, ou la tuer. Vent du Sahara casse un minimum de glace pour continuer en plongeant. Il visa le coup de la guerrière et tenta de la ramener en haut, à la surface. Mais lorsqu'il vit avec horreur le visage d'Aube Ensoleillée, il se stoppa net. Il fut ensuite pris d'une reprise d'esprit qui lui fit comprendre qu'il allait mourir lui aussi, noyé, s'il ne remontait pas. Et s'il la prenait avec lui, il mourrait, ayant trop peu d'oxygène pour forcer. Il remonta donc, sortit de l'eau, et resta au dessus, tout tremblant de froid.

Non. Ce n'est pas possible ... se dit-il. Elle n'avait pas pu mourir ainsi. Si ? Le rouquin fit tomber deux ou trois gouttes partant de ses yeux. Non, ce n'était pas de l'eau, mais des larmes. Celle-ci étant si rares qu'on pouvait presque dire que c'était jamais. Mais lorsque le félin pleurait c'était pour une bonne raison, lorsque quelqu'un qui lui était cher mourrait. D'accord, il ne la connaissait pas quoi n'importe qui de ce clan, mais elle en avait fait partit. Vent du Sahara s'en voulait de ne pas avoir réussi à l'aider. Mais elle était morte bien avant qu'il arrive. Pourtant, il se sentait coupable. Il s'éloigna de la rivière, commençant à marcher. Durant toute la journée, il fit le tour du terrioire plusieurs fois, essayant de bien raisonner.

|| HRP : Je sais que plusieurs personnes ont déjà répondu et que le RP date, mais j'avais envie de RP et celui-ci m'inspirais. ||