Va de l'avant, sors de ta bulle. | PV: Nuage d'Illusion
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bloodyhopeless. Admine ★ Chef de l'Ombre
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Sujet: Va de l'avant, sors de ta bulle. | PV: Nuage d'Illusion Mar 1 Déc 2015 - 7:54
Va de l'avant, ne reste pas seul dans ta bulle. Ft. Nuage d'Illusion & Lumière de Sang
La veille, on m'avait informé du rétablissement de Nuage d'Illusion, une apprenti du Clan. Il s'était blessé, je ne sais pas vraiment où, mais cela avait pénalisé son entraînement, tel qu'il avait atteint les 16 ou 17 lunes, et qu'il n'était pas encore nommé guerrier... La journée n'était pas très chaude, mais il ne faisait pas froid non plus. Je sortis de la tanière des guerriers, allai rapidement manger un bout, avant d'aller dans l'antre de notre guérisseuse, Bois de Hêtre. Les patrouilles, je les avais nommées la veille au soir, ainsi, j'étais plus tranquille la matinée. Je m'étais attribuée la tâche de faire sortir Nuage d'Illusion de la tanière de la guérisseuse, il fallait qu'il se dégourdisse les pattes et qu'il se réhabitue à la chasse avant de reprendre son entraînement. Une sortie en forêt aujourd'hui ne lui ferait donc aucun mal!
J'entrai donc dans la tanière de Bois de Hêtre, la saluant d'un mouvement de la tête. Elle savait pourquoi j'étais là, je n'avais donc pas à lui expliquer, l'ayant fait hier. Je vis Nuage d'Illusion et je marchai dans sa direction; il allait mieux, ça se voyait.
« — Bonjour, Nuage d'Illusion, ça va? Je t'emmène chasser avant que tu ne reprennes l'entraînement. » miaulais-je calmement.
Ça sentait fort les herbes médicinales, ici... Les guérisseurs devaient s'y habituer au fil du temps, mais au début, cela devait être dur, non? En tous cas, personnellement, l'odeur ne me plaisait pas trop, mais je n'étais jamais restée bien longtemps dans la tanière alors je n'allais pas non plus me plaindre.
Sujet: Re: Va de l'avant, sors de ta bulle. | PV: Nuage d'Illusion Mer 2 Déc 2015 - 3:58
Va de l'avant, sors de ta bulle.
Ft. Bloody
Le vent soufflait tout doucement, apportant une brise glaciale caractéristique de la saison des neiges. Une saison que tu aimais bien, après tout. Ton pelage roux chatoyant sous les rayons de ce soleil matinale. Bien que cela rende ta chasse plus ardue, tu n’en prenais point ombrage. Parlons-en de ta chasse. Tu n’étais pas sorti de la tanière de la guérisseuse durant trois lunes entière, sinon un peu plus. Une blessure affreuse qui avait manqué de te laisser infirme toute ta vie, pauvre petit Nuage d’Illusion que tu étais. Et puis, tu étais tombé malade, pour ne rien arranger, prolongeant ton isolement. Novice encore, et oui. Dix-sept lunes et toujours novice. Comme si cela te dérangeait. Tant que tu vivais, tant que tu étais, tant que tu pouvais voir la Mort continuer à primer sur la Vie peu important les efforts de la Vie pour primer sur la Vie, cela t’allait complètement. Nuage d’Illusion. Quel beau nom, si représentatif de la réalité et si menteur à la fois. Qu’était-ce une illusion ? Quelque chose que l’on croyait réel, mais qui ne l’était pas. Tu étais pourtant tout ce qui était de plus réel. Un chat, en chair et en os, une erreur de la nature qui n’aurait pas dû voir le jour. Donc au final, tu n’étais pas une illusion à proprement parler, mais qu’en était-il de l’autre sens ? Du oui de ce non ? Ton comportement devenait à lui-même une pure illusion. Absent, complètement absent, tu donnais pourtant le sentiment d’être présent lorsqu’on te parlait, n’est-il donc pas ? Tu donnais le sentiment d’être présent, mais cela n’était point le cas, après tout, tu étais bien trop souvent ailleurs, tes pensées prenant toute l’espace de ta tête et quand ce n’était pas tes pensées, c’étaient les petites voix qui venaient, les petites voix qui chantaient parfois des mélodies, mélodies envoûtantes, te retirant toute capacité d’écoute, toute capacité d’être.
C’était d’ailleurs là la cause de ton incident, celui t’ayant emporté dans cette tanière de laquelle tu n’avais même pas cherché à t’en aller. À bouger. À en sortir, parce qu’après tout, ton sort te convenait parfaitement. On te laissait tranquille du moment que tu mangeais les remèdes et cela t’allait parfaitement. Mais maintenant, le temps passait, les lunes défilaient et à ton âge, on ne devait plus être un apprenti. Tu n’étais plus malade. Ta patte s’était remise. Elle était encore un peu faible et tu devais faire attention, mais tu pouvais marcher, tu pouvais chasser, elle ne risquait pas de se brusquer. Maintenant, tu éviterais le chemin du tonnerre, je le sais. Les monstres, s’ils te ressemblent de par leurs noms, étaient tellement inattentifs qu’ils ne t’avaient pas vu et t’avaient percuté. Tu n’allais pas leur en vouloir. Même si tu pouvais être rancunier, tu voulais les connaître et tu ne pouvais pas les connaître en leur en voulant, mais les yeux, tu n’allais pas les recroiser de sitôt. Évitons cela, veux-tu ? Tu dois devenir guerrier. Ce n’est plus qu’une question de temps maintenant. Dix-sept lunes n’est pas un âge pour être encore dans la tanière des novices et porter le nom de Nuage.
Comme si cela t’importait. Tant que tu pouvais voir la Vie se faire détruire par la Mort. Tant que tu pouvais assister à la destruction du monde par les chats, par les Bipèdes, par la nature elle-même qui se détruisait pour se reconstruire, cela t’allait. Que tu sois témoin de cela sous le nom de Lusion, Nuage d’Illusion ou n’importe quel autre nom, cela n’était pas important, mais alors là, pas du tout. Tu t’étiras longuement, tes yeux rouges parcourant vaguement l’endroit solitaire, parce que tu étais le seul patient qui demeurait dans l’antre. Et puis, quelqu’un s’y invita. Provoquant un mouvement de queue réprobateur de ta part. Tu n’aimais pas que l’on te dérange dans ta solitude. Solitude qui t’enveloppait si souvent, d’une façon si… intense que nul ne venait percer ta bulle. Sauf elle. Sauf Lumière de Sang qui s’était invitée dans la tanière de la guérisseuse et s’était approchée de toi, sa voix résonnant tellement dans ton esprit. Ce n’était pas une invitation à laquelle tu pouvais refuser, c’était tel un ordre. Et que ce soit la lieutenante ne changeait rien au mécontentement teintant des yeux rouges d’une lueur métallique. Tu te levas et hochas la tête. Elle n’attendait sûrement pas de réponses. Tu ne sortis pas, attendis seulement qu’elle le fasse.
« On va où ? » dis-tu, d’une voix plus que blanche, souffrante de tant de silence.
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