« Et c'est dans le plus sombre des cœurs que l'on peut retrouver la plus profonde des affections. Et c'est dans l'absence que l'on retrouve la plus terrible et stagnante des présences. Et c'est dans cette lueur que je te retrouve. » || ft. Sympho.
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Sujet: « Et c'est dans le plus sombre des cœurs que l'on peut retrouver la plus profonde des affections. Et c'est dans l'absence que l'on retrouve la plus terrible et stagnante des présences. Et c'est dans cette lueur que je te retrouve. » || ft. Sympho. Sam 30 Jan 2016 - 3:16
Il y a de ses journées où les souvenirs reviennent, pour la plupart d’entre les chats qui existent sur terre. Mais par pour toi, non. Pour toi, les journées sont étranges. Toujours avec cette mélodie ou encore les voix, ou rien. Parfois, il n’y a rien de plus que le vide et alors tu restes là, immobile, durant toute la journée, sans manger, sans boire. Et c’était une de ses journées particulière où le vide régnait dans ton âme, où il n’y avait absolument plus rien que cela, rien que le vide qui ne semblait plus vouloir changer et se déloger de ton âme. Cependant, même si le vide régnait dans ton âme, empêchant toute pensée de venir, de te traverser le corps, l’esprit et de formuler quelque chose qui pourrait avoir ne serait-ce qu’un peu de sens, tu n’étais pas immobile dans un coin, dans le camp du Clan de l’Ombre, non.. tu étais dans les terres, à errer comme un solitaire errait dans les terres libres, comme le solitaire que tu étais encore dans ton âme, comme si tu étais encore chaton, comme si. Mais tu n’étais plus un chaton. Tu avais quinze lunes, pas en bas de quatre. En quoi ça importait ? Pour le moment, ça n’importait absolument pas. Parce que tu te promenais dans les terres du Clan qui t’avait recueilli sans même que tu le saches sur le coup, mais surtout parce que tu ne réfléchissais pas et que tu ne faisais que laisser tes pattes te porter, tu ne pouvais pas faire autre chose que laisser tes pattes te mener, comme si elles savaient où elles désiraient aller, comme si elles voyaient au fond de ton âme, ton subconscient qui bloquait certaines choses en toi, pour t’empêcher de trop y penser, de trop y réfléchir. Parce que ce n’était pas ton style, trop réfléchir. Tu marchais. Tu courrais. Peu importe. Tu te promenais sans réfléchir, sans penser, tu te promenais simplement.
Ton regard rouge était vide et se promenait comme aveugle sur ce qui t’entourait. Tu n’étais pas aveugle, mais ton regard donnait présentement l’impression que tu l’étais. Parce qu’il ne s’accrochait sur rien, rien du tout, mais donnait l’impression de chercher à s’accrocher sur quelque chose. Ce qui ne pouvait définitivement pas être le cas, c’était simplement quelque chose d’instinctif pour ton corps. Le vent soufflait doucement, ébouriffant tout doucement ton pelage roux, mais les nuages au rendez-vous t’empêchait de ressembler au feu, à ce feu qui pouvait tout détruire, comme ta présence pouvait tout détruire, lorsque les voix te faisaient dériver, déraper. Pour le moment, tu ne dérapais pas. Pour le moment, il n’y avait rien. Rien que le silence absolu de ton âme et le vide sous tes pattes qui te laissait tomber. Tomber et tomber sans pourtant que tu cherches ou veuilles te rattraper et tu errais. Tu errais sur les territoires sans but précis. Du moins sans but apparent précis, parce que même toi parfois tu ne savais pas ce que tu décidais, parce que tu ne te comprenais pas toujours et parfois, quelque chose semblait te diriger. Comme une force extérieure. Comme si la Mort venait et te prenait par la patte pour te diriger et te faire faire ce qu’elle désirait. Et bien entendu, tu ne t’opposais pas, surtout si cela était la Mort. Mais tu ne le savais pas et actuellement, tu n’y pensais même pas.
Et puis finalement, tu cessas. Tu cessas de marcher. Le charnier était là. Tu t’étais rendu au charnier, mais tu ne pensais toujours pas et tu te posas comme tu l’aurais fait si tu étais au camp à la différence près où tu ne te trouais pas dans le camp, mais dans un territoire du Clan, le charnier. Où la charogne grouillait, mais tu ne t’en souciais pas. Tu étais maintenant là, droit, le regard dans le vague et sans expression, toujours accompagné de ce silence profond qui ne cesse pas. Ce silence qui ne laisse aucun son traverser, comme un mur qui te protégerait du monde réel, mais il n’y avait rien à empêcher, aucune raison de te protéger, absolument rien de quoi on devait te séparer, te protéger, si ce n’est le monde lui-même. Ou toi, aussi. On pouvait également dire qu’il fallait te protéger de toi-même et on aurait pas tord, parce que tu pouvais étrangement te révéler dangereux, lorsque tout cela devait trop fort et que tu voulais simplement que le silence revienne, tu devenais agressif et incontrôlable. Et les voix qui te tourmentaient semblaient toujours venir d’ailleurs, de quelque part de loin, de si loin. Tu n’avais jamais cherché à savoir et ce n’était certainement pas actuellement que tu allais chercher à savoir quoi que ce soit non. Parce que pour le moment, tu te retrouvais enfermé dans ton silence, dans ton vide qui ne cessait pas d’être. Ce vide qui t’entourait et que personne ne pouvait voir, un vide émotionnel et psychique, un vide de sentiment, un vide de pensée, et pourquoi pas un vide de vie, parce que tu ne semblais pas vivre. La longue balafre faite par le renard poursuivait tranquillement sa cicatrisation, quelque peu rouge encore parce que tu la frottais parfois. Tes os se faisaient voir sous ta peau et tes muscles puisque tu mangeais si peu et ton regard rouge était terne, dénué de tout. Surtout de vie.
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« Et c'est dans le plus sombre des cœurs que l'on peut retrouver la plus profonde des affections. Et c'est dans l'absence que l'on retrouve la plus terrible et stagnante des présences. Et c'est dans cette lueur que je te retrouve. » || ft. Sympho.