L'astre nocturne était voilé par les nuages,mais le peu de lumière qu'il produit réussit à atteindre le sol pour éclairer la clairière entourée par quatre chêne immenses.En cette nuit de saison chaude,les arbres dégageaient à la lueur de la lune une impression de puissance et de grâce.Du plus gros des rochers,celui d'où les chefs s'adressaient aux clans,j'observais le ciel noir tacheté d'étoiles,après un long soupir,je m'allongeai et balayai du regard la clairière vide.Nous n'étions pas encore à la pleine lune,aucun chat ne viendrait ce soir,à part quelques apprentis fugueurs et des couples interdit.Au loin à travers le feuillage,on percevait les lumières artificielles des bipèdes.Ces derniers avaient trop peur d'être plongé dans le noir car il ne pouvait y voir clairement.J'aimais bien la nuit,sa tranquillité contrastait avec l'agitation du jour.Je fermai les paupières,laissant l'air froid chatouiller mon museau et s'engouffrer dans mes poumons.L'air était la meilleure nourriture,il nourrissait le corps entier,sinon,à quoi servirait-il de respirer?Malgré mes yeux fermés et mon corps détendut,je ne trouvais pas sommeil.Frustré par cette évidence,j’enfonçai mes griffes dans la pierre.Je savais que ce que j’essayais de faire était parfaitement idiot .Je grognai.Depuis cinq jours c’était la même chose,je n’arrivais pas à dormir.je dormais comme même mais ce n’était qu’un court moment.La fatigue me détruisait petit à petit.Je m’en étais rendu compte hier.Car hier,je m’étais évanoui.Je sentais la fatigue dans mes muscles tout le temps,ils ne m’obéissaient que quand ils le voulaient.Je sentais la fatigue dans mon esprit,qui m’empêchais de réfléchir clairement.Ma vue se brouillait en se tachetant de noir,mes oreilles sifflaient,une migraine atroce me fracassait la tête. « Maintenant,il faut que tu dorme »Justement,je ne savais pas dormir,je connaissais déjà ce qui allait arriver cette nuit,j’allais rester éveiller jusqu’à la fin avant de me plonger dans un sommeil léger qui allait durer-si j’ai de la chance-une heure.Je craignais même de ne pas me réveiller ou que demain mes pattes allaient se dérober sous mon poids et que j’allais mourir de fatigue.Ce n’était pas tout,comme il y a quelques minutes,je commençais à me donner des ordres convaincu que j’allais y obéir.des ordres tels que : «il faut que tu chasses pour manger.Il faut que tu te repose.Il faut que tu coures.Il faut que…. »mais je n’arrivais quasi plus à y obéir.Je n’arrivais presque plus à chasser,mes muscles trop fatigués étaient lent et mon esprit trop embrumé ne prenait pas le temps d’échafauder un plan comme avant. « Tu es faible »Oui,j’étais faible,à cause de cette fatigue qui allait sans-doute me tuer si je n’y remédier pas. Comment y remédier ?Il suffisait d’une bonne nuit de sommeil,mais je l’aurais déjà fait depuis longtemps si je pouvais le faire.Ou…je toisai le tas de graines de pavot entre mes pattes,j’en avais récolté en venant ici.Je repoussai l’envie de tout avaler,ça,ça allait me tuer.Je pouvais en prendre,trois par exemple et à moi une nuit de sommeil artificiel.Mais je me méfiait des plantes médicinales,j’avais appris à me servir de quelques-unes mais je m’étais fait la promesse d’en utiliser le moins possible.Je regardai à nouveau,faisant mon choix,je tendit le coup pour en attraper deux.Mais aau lieu du bruit sec d’une graine qui craque sous ma dent,s’était le bruit sec du claquement de ma mâchoire inférieur sur la roche.Un feulemnt étouffer par ma gueule fermé se fit légèrement entendre.Je sentit un poids sur mon dos et une patte me maintenir la tête sur le sol.Toutes griffes sorties,l’animal,sans doute un chat solitaire à l’odeur perça ma peau.Dans un élan de rage je me débattit avec le peu de force qu’il  me restais.Dans ma lutte,les graines,mon unique espoir,furent projetées au sol.Je réussi à me dégager la tête et poussa un feulement de rage.Je sentit mes muscles,éprit de fatigue ralentir le mouvement,je grondai :
-Qui que tu sois,laisse-moi tranquille !